Encore une bavure de la Gendarmerie de Souk Larbaâ
La petite station balnéaire de Sidi Bousselham dépendant du cercle de Souk Larbaâ du Gharb a vécu lundi un vrai drame quand une unité de la gendarmerie s’y est présentée pour arrêter une personne.
Or, à la vue des gendarmes accompagnés par son protagoniste suite à une plainte, l’individu, quadragénaire a craint le pire. Il s’est barricadé chez lui, laissant le soin à sa fille de s’expliquer avec eux, notamment en leur délivrant un dossier médical attestant de l’état de santé précaire de son père.
Les gendarmes n’en avaient cure et l’un d’entre eux a même déchiré le dossier. La porte de la maison défoncée à coups de pieds, les représentants de la loi s’obstinaient à vouloir arrêter le maître des lieux. Mais tout allait basculer quand l’individu, sorti à leur rencontre, a été foudroyé par une crise cardiaque aiguë qui l’a envoyé à l’au-delà.
Les gendarmes n’ont pu que constater les dégâts et se sont empressés de contacter leur brigade pour annoncer la mort subite de cet homme. Selon la presse locale, la panique a régné dans cette brigade, d’autant plus que les gendarmes se sont déplacés à Sidi Bousselham sans en aviser les supérieurs et ont de surcroît emprunté une voiture civile.
Un manquement grave aux règles, qui a vite atterri sur le bureau du directeur régional de la Gendarmerie à Kénitra, qui a dépêché une commission d’enquête à Souk Larbaâ pour élucider cette affaire. Entre-temps, les associations des droits de l’homme et la famille du défunt ont exprimé leur détermination à poursuivre les deux gendarmes devant la justice.
Soufiane Laraki