Aïd Al-Fitr à Marrakech: ruée sur les tenues traditionnelles

Au-delà de sa charge spirituelle et sa forte symbolique, l’avènement de l’Aïd Al-Fitr constitue une occasion particulière pour les Marrakchis d’exprimer leur attachement inébranlable aux traditions et rituels séculaires accompagnant la célébration de cet évènement si cher au cœur des Marocains, notamment sur les plans vestimentaire et culinaire.
Soucieux de perpétuer cet héritage ancestral, les habitants de la Cité ocre veillent à accueillir cette fête religieuse dans la pure tradition, à travers l’acquisition de tenues traditionnelles, traduisant ainsi leur attachement à la préservation de ces us et coutumes en dépit des effets de la modernité sur les modes de vie.
En témoigne cette ruée et l’engouement constaté à l’approche de l’Aïd pour les habits traditionnels qui incarnent la richesse et la diversité du patrimoine vestimentaire marocain, avec en pole position la babouche marocaine, la djellaba, le caftan, les robes brodées, la gandoura et le jabador.
Un large éventail de choix en termes de modèles, de couleurs, de styles et de créations, qui meublent les étals et les boutiques, où petits et grands, femmes et hommes y trouvent certainement leurs goûts.
Il suffit d’une simple tournée dans les principaux espaces commerciaux et Kissariats de Marrakech pour constater d’emblée cet engouement inhabituel pour les tenues traditionnelles et cette dynamique commerciale qui s’est installée au cours de ces derniers jours du mois béni du Ramadan.
Dans une déclaration à la MAP, le président de la coordination des associations du grand marché touristique de la Cité ocre, Abdessamad Abou El Bakae, a mis en avant l’attachement des familles à porter des habits traditionnels pour célébrer comme il se doit cet événement, relevant que l’ancienne médina demeure la principale destination des Marrakchies pour l’achat de ces tenues artisanales, car c’est au sein de cet ancien tissu urbain que sont confectionnés la majorité de ces produits artisanaux.
Ainsi, les derniers jours du Ramadan sont marqués par un engouement de plus en plus croissant pour ces tenues traditionnelles, a-t-il relevé, précisant qu’au cours de cette période certains métiers particuliers connaissent une dynamique plus forte, notamment la confection de la fameuse balgha (babouche) artisanale qui demeure en pole position en termes de vente et de demande, suivie des djellaba et jabador pour les hommes ainsi que le caftan et les robes brodées pour les femmes.
Les artisans veillent également à doter le marché d’une offre suffisante des habits réservés aux enfants, notamment le jabador en deux ou trois pièces, qui enregistre aussi une demande de plus en plus croissante ces dernières années, a-t-il fait savoir.
Pour leur part, des commerçants de babouches et de tenues traditionnelles à Souk Semmarine ont été unanimes à souligner la dynamique commerciale et l’engouement que connaissent ces produits à l’approche de l’Aïd, ce qui traduit le souci des Marrakchis et des Marocains, en général, de préserver ce patrimoine vestimentaire séculaire.
Dans des déclarations similaires, ils ont relevé que cet engouement réservé à la célébration de l’Aïd Al-Fitr dans la tradition vestimentaire authentique, illustre que cette fête reste bien ancrée dans les us et coutumes des Marocains, transmis de génération en génération.
Ils ont aussi mis en relief la qualité et le savoir-faire ancestral des artisans marocains dans la confection de ces habits et vêtements, soulignant que l’offre abondante répond aux divers budgets des familles.
En effet, les commerçants n’ont pas lésiné sur les moyens afin de répondre à la demande d’une clientèle de plus en plus exigeante en matière de couleurs et de tissus.
Cette diversité en termes de modèles et de couleurs qui anime les étals et les boutiques, laisse le client perplexe devant la multitude des choix proposés.
S.L.