Rabat: démolitions, expulsions forcées… Les habitants de «L’Océan» crient à l’injustice (VIDEO)

Les représentants de la Fédération de la gauche, au conseil de la commune de Rabat, ont accusé les autorités d’avoir démoli des maisons, au quartier «L’Océan», sans base légale et en violation flagrante des droits des habitants.
Lors d’une conférence de presse tenue lundi dernier, ils ont assuré que de nombreux habitants du quartier subissent des pressions afin de quitter leurs domiciles. Les conseillers ont ainsi dénoncé les opérations de démolition, d’expulsion et d’expropriation menées dans le quartier, soulignant qu’elles ne reposent sur aucun fondement juridique.
«La majorité des habitants concernés disposent de titres de propriété et des documents de conservation foncière. Aucun décret d’utilité publique ne justifie ces expropriations, ce qui constitue une atteinte au droit constitutionnel », se sont-ils insurgés.
S’ils reconnaissent que l’élargissement de certaines artères de la capitale pouvait être justifié dans certains cas, ils soulignent que d’autres projets manquent de justification claire, notamment l’avenue Mohammed VI, qui dispose déjà de trois voies dans chaque direction.
Les conseillers ont donc exigé l’arrêt des projets d’élargissement inutiles, à commencer par l’avenue Mohammed VI, et appelé les autorités à apporter des explications précises sur les projets affectant Douar Al Askar, l’Océan et d’autres quartiers touchés par les démolitions. Ils ont également demandé à ce que les véritables bénéficiaires de ces opérations soient identifiés et dévoilés.
Les représentants de la Fédération de la gauche ont insisté sur le respect des lois en vigueur, y compris la Constitution marocaine, qui protège la propriété privée, en l’absence de tout décret officialisant l’utilité publique. Ils ont aussi exhorté les autorités de Rabat à se prononcer sur les nouveaux plans d’aménagement de la capitale, en associant les habitants et leurs représentants aux décisions.
Par ailleurs, les conseillers se sont interrogés sur les sort réservé aux terrains de Douar Al Askar, alors que des rumeurs circulent selon lesquelles ils seraient transformés en terrain de golf.
N.M.