L’Algérie n’a pas réussi à obtenir un siège au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) lors des élections récemment tenues pour renouveler les membres de cette instance stratégique. En quête d’un retour après l’avoir occupé pendant plusieurs années, Alger espérait remplacer le Maroc, qui y siège depuis 2021. Cependant, la candidature algérienne n’a pas recueilli le nombre de voix nécessaires, conduisant à l’organisation de nouvelles élections dans les mois à venir.
Un revers diplomatique pour Alger
Malgré une campagne diplomatique intense et des efforts déployés pour convaincre les États membres, l’Algérie n’a pas su rallier un soutien suffisant à sa candidature. Son argumentaire, basé sur le principe de rotation géographique et la volonté de limiter l’influence du Maroc au sein de l’UA, n’a pas trouvé d’écho favorable auprès d’une majorité de pays africains.
En parallèle, Rabat, qui briguait un nouveau mandat au sein du CPS, a su consolider sa position en misant sur son engagement actif dans les dossiers de paix et de sécurité en Afrique. Ce résultat confirme ainsi l’évolution des rapports de force au sein de l’organisation panafricaine, où l’Algérie peine à retrouver le rôle dominant qu’elle occupait par le passé.
Vers de nouvelles élections
Face à l’absence de majorité qualifiée pour attribuer définitivement le siège convoité, l’UA prévoit d’organiser un nouveau scrutin d’ici un à deux mois. L’Algérie pourra tenter de se repositionner, mais ce premier échec met en lumière les difficultés croissantes de sa diplomatie sur la scène africaine. Ce revers s’ajoute à d’autres déconvenues récentes, illustrant un recul de son influence au sein des instances panafricaines.
Reste à savoir si Alger parviendra à renverser la situation lors du prochain vote ou si cette tentative avortée marquera un nouveau tournant dans la recomposition des équilibres au sein de l’Union africaine.
