Maroc

Aziz Akhannouch : « Les infrastructures, une des principales priorités du processus de développement du Maroc »

Les infrastructures constituent une des principales priorités du processus de développement mené sous la sage conduite du Roi Mohammed VI, a indiqué, lundi, le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Intervenant lors de la séance plénière mensuelle de la Chambre des représentants consacrée aux questions de politique générale, portant sur « les infrastructures de base comme levier du développement économique et social », Akhannouch a relevé que cette priorité s’inscrit dans le cadre d’un projet sociétal ambitieux et une vision claire et globale reposant sur l’équilibre entre les dimensions économique et sociale, tout en garantissant la justice territoriale.

Les grands projets stratégiques d’infrastructure représentent l’un des aspects les plus saillants de la modernisation et du développement que connaît le Royaume sous le règne de Sa Majesté le Roi, a-t-il ajouté, notant que ces projets constituent un levier pour toutes les stratégies sectorielles et de développement ambitieux, permettant ainsi au Maroc de se positionner comme leader à l’échelle continentale et régionale en la matière.

À cet égard, Akhannouch a rappelé que le Maroc a occupé la première place en Afrique en termes d’évolution des infrastructures, avec un score de 85,8 %, selon l’Indice de gouvernance en Afrique 2024, publié fin octobre dernier.

Le port Tanger Med occupe désormais la première place dans le bassin méditerranéen et en Afrique en tant que plus grand port à conteneurs, a relevé le chef du gouvernement, mettant en avant les réalisations majeures et diversifiées dans le domaines des infrastructures, qui définissent les contours du Maroc d’aujourd’hui et de demain.

En chiffres, il a évoqué les avancées réalisées par le Maroc en 25 ans en matière de construction et de modernisation des infrastructures, avec un réseau autoroutier ayant passé de 80 km en 1999 à 1.800 km actuellement. Le Royaume occupe aussi la 16e place mondiale en termes de densité et de qualité de ses routes, avec près de 58.000 km, dont 2.164 km de voies express, et un taux de routes asphaltées d’environ 80%.

En outre, a ajouté Akhannouch, 2.309 km de lignes ferroviaires ont été réalisés, dont 200 km de lignes à grande vitesse et 64 % des lignes électrifiées, alors que le nombre d’aéroports est passé de 15 en 1999 à 25 aujourd’hui, dont 19 aéroports internationaux répartis à travers le Royaume.

Le nombre des ports est, quant à lui, passé de 24 en 1999 à 43 actuellement, dont 14 ports commerciaux polyvalents, 22 ports de pêche et 7 ports de plaisance, a-t-il poursuivi, précisant que le nombre de barrages est passé de 95 en 1999 à 154 grands barrages actuellement, avec une capacité excédant 20 milliards de mètres cubes.

M. Akhannouch a souligné que, dans le cadre de cette vision futuriste ambitieuse, l’Exécutif a, depuis son investiture, lancé plusieurs grands projets d’infrastructures dans divers domaines, visant à renforcer l’accessibilité du Maroc et à faciliter son intégration territoriale via un réseau logistique conforme aux normes internationales.

Il s’est réjoui en ce sens des classements internationaux qui placent le Maroc en tête des pays africains et arabes en termes de qualité des infrastructures, renforçant ainsi sa compétitivité et son attractivité aux échelles nationale et internationale.

S’agissant des infrastructures routières, Akhannouch a affirmé que le gouvernement oeuvre à l’exécution de plusieurs programmes d’investissement concernant les routes à double voie, en accélérant la réalisation de la voie express Tiznit-Dakhla, longue de 1.055 km, avec ses 16 ouvrages d’art, pour un coût total de 8,8 milliards de dirhams. Ce projet renforcera le rayonnement socio-économique des provinces du Sud, a-t-il indiqué.

En outre, il a indiqué qu’une vision prospective à l’horizon 2030 a été mise en place pour notamment l’accélération des travaux de construction de l’axe Berrechid-Tit Mellil, pour un coût de 2,5 milliards de dirhams, et le triplement de l’axe Casablanca-Berrechid, précisant qu’il a été procédé à la programmation du projet de construction de l’autoroute continentale Rabat-Casablanca, pour un investissement de 6 milliards de dirhams, et celui reliant Guercif à Nador pour un investissement de 7 milliards de dirhams.

Ces projets visent à renforcer la connectivité de la région de l’Oriental et à relier le nouveau port de Nador West Med au réseau autoroutier national, avec des retombées significatives sur les échanges commerciaux et le secteur touristique, a souligné le chef du gouvernement.

En matière de transport ferroviaire, Akhannouch a indiqué que le gouvernement oeuvre à l’extension de la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech, sur 430 km pour un coût de 53 milliards de dirhams, avec une connexion aux aéroports de Rabat et de Casablanca. Cette ligne s’étendra ultérieurement de Marrakech à Agadir sur 240 km, a-t-il expliqué.

Pour le transport aérien, il a rappelé que l’amélioration du réseau des aéroports, couplée à la mise en œuvre de la feuille de route touristique, a permis d’atteindre des records de trafic aérien avec 27,1 millions de passagers en 2023 contre 25,1 millions en 2019, notant que durant les neuf premiers mois de 2024, un nouveau record de 24,3 millions de passagers a été enregistré, soit une hausse de 19,7 % par rapport à la même période l’an dernier.

Dans le sillage de cette dynamique, l’Exécutif a élaboré un plan visant à doubler la capacité de transport aérien dans le cadre de la feuille de route 2023-2026 du secteur touristique, a poursuivi le chef du gouvernement, ajoutant que ledit plan prévoit le lancement de plus de 32 nouvelles lignes aériennes, offrant une capacité totale de 250.000 sièges.

Ces mesures, selon Akhannouch, ont permis de réduire l’enclavement de plusieurs régions marocaines et de donner une forte impulsion au secteur touristique, atteignant 14,5 millions de visiteurs en 2023, en hausse de 34 % par rapport à 2022, et générant 104 milliards de dirhams de recettes de voyage.

Cette dynamique s’est confirmée en 2024, avec l’arrivée dans le Royaume de 15,9 millions de touristes jusqu’à fin novembre, dépassant ainsi le nombre total des visiteurs de l’année précédente.

Dans ce contexte marqué par cette dynamique positive, l’Exécutif s’emploie à élargir la capacité d’accueil des différents aéroports pour atteindre 80 millions de passagers d’ici 2030, contre 38 millions actuellement, a-t-il fait savoir, expliquant que des travaux d’extension et d’équipement sont en cours dans les aéroports de Rabat-Salé, Tétouan et d’Al Hoceima Chérif El Idrissi, outre des aménagements dans les aéroports de Fès, Tanger, Marrakech, Béni Mellal, Zagora et de Nador.

Et d’ajouter que dans le cadre des préparatifs pour l’organisation de la Coupe du monde 2030, l’aéroport international Mohammed V sera modernisé et élargi pour recevoir 23,3 millions de passagers d’ici cette date, notant qu’il s’agit de la construction d’une troisième piste et le renforcement du terminal existant par de nouvelles installations.

De même, la capacité de l’aéroport de Marrakech sera augmentée pour accueillir 14 millions de passagers à l’horizon 2030, grâce à l’amélioration et au doublement de la superficie de son terminal, ainsi qu’à l’extension de la zone d’attente pour les avions, a soutenu le chef du gouvernement.

Dans la même optique, le gouvernement renouvellera l’aéroport d’Agadir afin de renforcer sa capacité d’accueil pour atteindre 6,3 millions de passagers d’ici 2030, grâce à la réhabilitation et à l’élargissement du terminal actuel, ainsi qu’à l’amélioration des infrastructures extérieures, a poursuivi Akhannouch.

En ce qui concerne le transport maritime, il a souligné que le gouvernement est conscient de l’importance des infrastructures portuaires pour l’économie nationale, la majorité des échanges commerciaux extérieurs du Maroc se faisant par voie maritime, ce qui constitue un levier d’intégration économique.

Il a expliqué que, conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté le Roi, l’Exécutif poursuit le développement du réseau de connectivité maritime à travers la construction de nombreux ports comme celui de Nador West Med, pour un coût de 11,56 milliards de dirhams, et dont les travaux devraient s’achever dans les premiers mois de 2025, ainsi que l’avancement du nouveau port Dakhla Atlantique, avec un investissement de près de 13 milliards de dirhams.

Parallèlement, le gouvernement œuvre à l’extension de plusieurs autres ports pour répondre à la demande croissante de leurs services, notamment à Jebha, Safi et à Agadir, a-t-il dit.


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