Fête du travail : les syndicats expriment leurs revendications sociales (VIDEO)
Les centrales syndicales ont célébré, mercredi à Rabat, la Fête du travail en organisant plusieurs marches et meetings au cours desquels elles ont exprimé leurs revendications sociales et leur adhésion aux différents chantiers de réformes visant à renforcer la justice sociale et le processus du développement économique et social.
Dans ce cadre, les syndicats ont appelé à l’amélioration des conditions socio-économiques de la classe laborieuse, et scandé des slogans et arboré des banderoles qui soulignent leur détermination à continuer à défendre les acquis et à réaliser les revendications légitimes quant à l’amélioration du revenu des travailleurs dans les secteurs public et privé et à la préservation du pouvoir d’achat des citoyens.
Les participants à ces manifestations, qui interviennent au lendemain de la signature d’un accord entre le gouvernement et les centrales syndicales, qui prévoit une augmentation générale des revenus des fonctionnaires du secteur public, ont brandi des banderoles appelant au respect du droit de grève et des droits syndicaux, à l’amélioration des conditions de travail et à l’accès à l’éducation et à la santé.
Ainsi, le secrétaire régional de l’Union marocaine du travail (UMT) de Rabat-Salé-Kénitra, Youssef Makouri, a indiqué que « la célébration du 1er Mai constitue une occasion pour faire part de nos revendications et de nos attentes et aspirations », soulignant l’engagement constant de l’UMT en faveur de la défense des intérêts de la classe ouvrière et des causes nationales, à leur tête l’intégrité territoriale du Maroc.
Dans un discours prononcé au nom du secrétaire général de l’UMT, M. Makouri a noté que la réforme des retraites est un dossier épineux qui requiert une approche sociétale qui va au-delà de l’aspect technique, mettant l’accent sur la nécessité de préserver les acquis des fonctionnaires et de l’ensemble des salariés.
De son côté, Youssef Alakouch, membre du bureau exécutif de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), a souligné lors d’un meeting tenu sous le signe « Engagement constant pour la préservation des droits et acquis », que l’UGTM se félicite de l’accord conclu avec le gouvernement dans le cadre du dialogue social et de l’engagement de l’Exécutif à mettre en oeuvre les dispositions de cet accord.
Il a en outre assuré que l’UGTM poursuivra le dialogue en vue d’engranger de nouveaux acquis lors des prochains rounds, au profit des travailleurs des secteurs public et privé.
De son côté, Rajae Kessab, membre du Bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT), a appelé, au nom de la centrale syndicale, le gouvernement à honorer ses engagements sectoriels, relevant que le dernier accord signé avec l’Exécutif, dans le cadre du dialogue social, intervient dans la continuité de celui conclu le 30 avril 2022, dans l’attente du parachèvement du dialogue au sujet d’autres points, durant la période allant de juin à septembre prochains.
Elle a mis l’accent aussi sur l’importance d’engager un dialogue avec l’ensemble des parties pour parvenir à un consensus au sujet de l’ensemble des questions et problématiques essentielles touchant l’avenir de l’emploi au Maroc, assurant que la CDT continuera à défendre les droits de la classe ouvrière, à travers la négociation.
Après avoir rappelé le contexte social actuel au Maroc, elle a souligné la nécessité d’adopter des politiques économiques et sociales à même de consolider la justice sociale et de contribuer à la création d’emplois, appelant par la même occasion à engager une réforme globale du système éducatif et à garantir les droits de la femme travailleuse à travers des lois qui participent au renforcement de l’équité au sein du monde du travail.
Pour sa part, la Fédération démocratique du travail (FDT) a salué les grands chantiers royaux initiés dans les différents domaines en tant qu’initiatives structurantes qui consolident la place du Maroc sur le plan régional, continental et international à travers la consécration des valeurs humaines communes.
Dans un discours, le secrétaire général de la FDT, Youssef Aidi, s’est félicité de la mise en œuvre du deuxième axe du chantier de la protection sociale, à savoir le lancement en décembre de l’année dernière de l’aide directe au profit des familles.
De son côté, le secrétaire général de l’Organisation démocratique du travail (ODT), Ali Lotfi, a appelé à poursuivre la mobilisation en vue de l’adoption d’un nouveau pacte social qui protège les droits et les libertés fondamentaux, garantit la justice salariale, l’emploi décent, l’équité fiscale ainsi qu’une retraite digne, et qui préserve également les droits des migrants.
De même, l’ODT a appelé à l’augmentation des pensions de retraite, à l’exonération des pensions de l’impôt sur le revenu, au regroupement des caisses de retraite et d’assurance maladie dans un seul système, à la révision des statuts des cadres communs entre les ministères, et à l’accélération de la mise en œuvre de l’accord du secteur de la santé et des collectivités territoriales.
Quant à l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), elle a souligné lors d’un meeting que la conjoncture sociale actuelle est marquée par la poursuite de la hausse des prix de la quasi-totalité des produits et services de base, à leur tête les hydrocarbures.
Le syndicat a également abordé les dossiers décisifs comme la mise en œuvre de la réforme des régimes de retraite, l’institutionnalisation du dialogue social, la révision des lois électorales relatives aux salariés, la loi relative aux organisations syndicales, le droit à la grève et la ratification de la convention internationale sur les libertés syndicales.
Par ailleurs, les centrales syndicales se sont félicitées de la succession des reconnaissances internationales de la marocanité du Sahara, soulignant leur détermination à poursuivre la mobilisation et la vigilance pour défendre l’intégrité territoriale du Royaume.
Elles ont également exprimé leur solidarité avec le peuple palestinien et leur soutien à ses droits légitimes à l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Al Qods-Est pour capitale.