La police marocaine arrête un homme d’affaires libanais recherché par les Etats-Unis
L’affaire risque de faire beaucoup de vagues. En transit à Casablanca en provenance de Sierra Leone et à destination de Beyrouth, Kassem Tajedine, homme d’affaires libanais très proche du Hezbollah, a été arrêté par les services de police de l’aéroport Mohammed V.
Des informations avaient vite circulé faisant état de son enlèvement et sa séquestration au Maroc. Ces rumeurs ont été démenties par la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) qui précise que l’intéressé faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé par Interpol sur demande de l’Administration américaine.
Celle-ci l’accuse d’avoir été mêlé à des opérations de blanchiment d’argent et de financement d’une organisation terroriste, en l’occurrence le Hezbollah libanais.
En effet, Kasssem Tajeddine possédait plusieurs affaires aux Etats-Unis avant de tout liquider et de quitter le pays en 2009. Depuis, il s’est concentré sur ses activités au Liban où il est considéré, aux côtés de la famille Hariri, comme l’un des plus grands promoteurs immobiliers du pays du Cèdre. Ceci, parallèlement à ses activités en Sierra Leone, connue pour être un pays riche en diamants.
Dès l’arrestation de l »homme d’affaires, la presse libanaise s’est fait l’écho de cette affaire et a même publié des déclarations de sa famille, assurant que Kassem Tajeddine se trouvait à Casablanca et qu’il était en bonne santé. D’ailleurs, ses deux frères qui l’accompagnaient se trouvent également dans la métropole.
Informés de cette arrestation, les autorités judiciaires américaines s’apprêtent à demander au Maroc son extradition vers les Etats-Unis. Cependant, la procédure risque de prendre du temps, puisque dans ce genre d’affaires, les batailles juridiques font généralement rage. En attendant, les autorités judiciaires marocaines n’ont porté aucune accusation à l’encontre de Taj Eddine, qui a été mis en détention à la prison de Salé à cause de sa proximité avec la Cour de cassation, seule habilitée à trancher dans les affaires d’extradition
T.J.