Les autorités de Casablanca combattent l’art de la rue !
Dans tous les pays du monde civilisé et dans toutes les grandes métropoles, plusieurs groupes de jeunes musiciens font de l’animation dans les rues et les places publiques. Cela se passe toujours dans la bonne humeur et contribue à faire décontracter des milliers de personnes que le stress des grandes villes finit par éreinter.
Le même phénomène s’est développé à Casablanca où, depuis plus de huit mois, des groupes de jeunes musiciens agrémentent l’espace public à la grande satisfaction des jeunes et des moins jeunes.
Mais pour des raisons qui demeurent peu convaincantes, les autorités de Casablanca viennent d’interdire ces spectacles d’art de la rue, rapporte Al Massae. Des musiciens ont été dépossédés de leurs instruments par la force comme s’ils avaient commis des délits majeurs et ce, devant des centaines de citoyens. Sans aucun préavis, ces jeunes ont maintenant l’obligation de signer un engagement officiel de ne plus reprendre leur activité artistique.
Cette décision arbitraire est dénoncée par ces jeunes qui assurent n’avoir jamais perturbé l’ordre public ni causé des désagréments au voisinage. Ils auraient aimé que l’administration leur adresse une notification à ce sujet plutôt que de les humilier de la sorte.
Cependant, puisque c’est ainsi, autant étendre l’interdiction aux centaines de pousseurs de charrettes, financés par les groupes islamistes et qui déambulent dans les rues et boulevards des villes soi-disant pour propager la parole de Dieu parmi « les mécréants ».
Une politique de deux poids, deux mesures complètement déplacée et contre-productive!
T.J.
