Abdelilah Benkirane a tiré à boulets rouges sur les voix appelant à abolir l’article 222 du Code pénal, qui criminalise la rupture du jeûne dans un lieu public pendant le mois de Ramadan.
Lors d’un meeting tenu dimanche à Rabat, le secrétaire général du PJD s’est interrogé : «Ils n’ont qu’à manger pendant le Ramadan. Qu’est-ce qui les en empêche ?».
Pour Benkirane, ceux qui appellent à dépénaliser la rupture du jeûne en public pendant le mois sacré visent à briser la sacralité de l’islam. «Certains militent pour l’abrogation de l’article 222 pour une question de liberté. D’autres le font tout simplement pour briser la sacralité de ce mois béni», s’est insurgé l’ancien chef de gouvernement
Benkirane a souligné que l’objectif de ces individus est de «faire disparaître le Ramadan pour tuer l’immunité de l’homme au fil des ans». «Tout le monde sait que le jeune renforce l’immunité », a-t-il noté.
Pour rappel, l’article 222 stipule que celui qui, notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps du ramadan, sans motif admis par cette religion, est puni de l’emprisonnement d’un à six mois et d’une amende de 12 à 120 dirhams.
N.M.