Brahim Moujane, militant associatif, s’est exprimé sur les rumeurs selon lesquelles un lion aurait fait son apparition dans la province d’Azilal.
Dans une déclaration à Le Site info, Moujane a indiqué que ces rumeurs ont provoqué un vent de panique parmi les habitants qui veillent désormais à rejoindre leurs domiciles avant la tombée de la nuit, craignant une attaque du félin. «Les autorités doivent intervenir pour rassurer la population. Il faut mettre fin à cette terreur», a précisé le militant.
Rappelons qu’un ambulancier aurait aperçu un lion dans les premières heures de jeudi sur la route d’Ait Boulmane, dans la commune Tagfalet, province d’Azilal, et en a immédiatement alerté les autorités.
Selon une source de Le Site info, le jeune homme transportait une patiente au centre sanitaire de Tagfalet lorsqu’il aurait aperçu le félin, à environ 700m de son véhicule. Les services de la gendarmerie royale et les représentants de la délégation des eaux et forêts se sont ainsi dépêchés sur les lieux pour une mission de prospection approfondie sur le terrain visant à repérer des traces sur les lieux signalés et les zones limitrophes. Pour l’instant, aucune trace attestant la présence d’un lion dans la région n’a été découverte, rassure notre source.
A noter que plusieurs rumeurs avaient circulé il y a trois semaines, selon lesquelles un troupeau de moutons et sa bergère auraient été attaqués par un lion de l’Atlas dans la commune Moulay Bouazza, province de Khénifra. Après une opération de ratissage des lieux, l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) avait écarté, l’hypothèse des attaques de lion.
Au cours des investigations sur le terrain, les empreintes découvertes dans les espaces naturels limitrophes ont été identifiées comme appartenant à des spécimens de la famille de canidés, probablement un chien ou un loup doré d’Afrique du Nord.
Par ailleurs, l’autopsie effectuée sur une agnelle à Oulmès, présumée avoir été attaquée par un lion selon les témoignages locaux, a révélé que les traces de morsures ne correspondent pas à celles d’un lion, affirme l’ANEF. Ces mesures, a-t-elle expliqué, « sont relativement petites, écartant ainsi toute implication de la part d’un félin de grande taille et correspondant plutôt à un canidé ».
De même, un ratissage par drones a été effectué selon un plan de vol couvrant les forêts limitrophes aux zones de témoignage. Aucune observation ou indice n’ont été soulevés.
N.M