Latifa Raâfat a fait des révélations sur sa relation avec Ahmed Ben Ibrahim, plus connu sous le nom d’ «Escobar du Sahara», le baron de drogue malien qui a fait tomber plusieurs parlementaires, responsables de collectivités territoriales ou chargées de l’application de la loi.
Sur son compte Instagram, la chanteuse a également réagi aux rumeurs selon lesquelles elle serait impliquée dans cette affaire et se serait rendue en France pour échapper à la justice. «J’ai connu ce monsieur en 2013. 15 jours après notre rencontre, il a demandé ma main et on s’est marié», a confié Raâfat.
Et d’ajouter : «J’ignorais totalement qu’il était trafiquant de drogue. Il s’est toujours présenté en tant qu’homme d’affaire ayant plusieurs investissements dans le Royaume. Notre mariage a duré environ quatre mois avant que je ne mette fin à cette union».
Latifa Raâfat a aussi tenu à préciser qu’elle n’est nullement impliquée dans cette affaire. «Je suis actuellement à Paris pour passer des vacances avec mon mari et ma fille. Croyez-vous que les autorités marocaines allaient m’autoriser à quitter le territoire si j’étais liée à cette affaire ? Laissez-moi élever ma fille loin de tous ces mensonges», s’est-elle insurgée.
Rappelons que le Procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca a indiqué que le juge d’instruction a décidé l’incarcération de 20 personnes sur les 25 déférées devant le parquet, dont certaines sont des parlementaires, des responsables de collectivités territoriales ou chargées de l’application de la loi, en plus d’autres présumées impliquées avec l’un des détenus, de nationalité étrangère, ayant été poursuivi dans une affaire de trafic international de drogues et qui purge actuellement sa peine en prison.
Les résultats de l’examen des enquêtes réalisées ont conduit à la présentation par le ministère public d’une requête au juge d’instruction afin de mener une enquête avec ces personnes pour soupçon de commission, par chacun d’elles, des actes qui leur sont reprochés par la loi et dont leur qualification légale concerne globalement plusieurs crimes.
Il s’agit de la participation à un accord pour la détention des drogues, leur commercialisation, leur transport, leur exportation et leur tentative d’exportation, la corruption et falsification d’un document officiel, l’exercice direct d’une activité de contrôle attentatoire à la liberté personnelle et individuelle en vue de satisfaire des caprices personnels, l’obtention, sous la contrainte, de documents attestant d’actes et de décharges, la facilitation de la sortie et de l’entrée de Marocains vers et depuis le territoire marocain de manière régulière dans le cadre d’une bande, ainsi que de l’accord et de la dissimulation d’objets obtenus suite à un délit.
H.M.