Polisario: L’Algérie aurait donné son feu vert pour « reprendre les armes »
Des sources diplomatiques françaises et américaines, affirment que les milices du Polisario auraient reçu le feu vert de la part des généraux algériens pour « reprendre les armes ».
L’Algérie espère ainsi que la communauté internationale puisse réactiver le processus de règlement de cette question, selon l’approche qui est la sienne, c’est-à-dire, en organisant un référendum d’autodétermination. D’ailleurs, le ministère de la défense algérienne a offert aux milices séparatistes du nouveau matériel militaire, notamment des blindés, des chars, des missiles sol-air, des pièces d’artillerie et de l’armement léger, surtout des Kalachnikov. Des informations confirmées par plusieurs quotidiens de la place, dont Al Massae.
Cette escalade intervient, alors que l’Algérie a décrété l’Etat d’alerte maximale dans sa troisième région militaire, celle de Bechar et Tindouf, en prévision d’un éventuel déclenchement des hostilités. Cependant, certains analystes parlent d’une tentative algérienne de créer dans les zones du no man’s land autour du Sahara, une nouvelle situation, consistant à vider Tindouf des populations séquestrées pour les parquer tout au long du mur de défense.
C’est d’ailleurs ce que projette de faire Brahim Ghali, en proposant des lots de terrains à quiconque voudrait s’installer sur ce qu’il appelle « les zones libérées », espérant mettre plus de pression sur le Maroc. La crise d’El Guerguarat s’inscrit dans cette perspective et n’est qu’un plan parmi d’autres pour dépasser, selon les séparatistes, la situation de statu-quo.
D’autre part, un centre américain d’études stratégiques, a mis en garde le Maroc contre les risques de déstabilisation, dont il ressentira les effets, au vu de l’instabilité qui se profile en Algérie et en Mauritanie. La précarité socio-politique de ces deux voisins, contribue déjà à installer dans la région, un climat de tension, alimenté par les mouvements de groupes terroristes et des réseaux de contrebande et de grand banditisme.
T.J.