Oued Zem qualifiée de « capitale mondiale de la sextorsion » (The Sun)
Dans une enquête menée par le quotidien britannique The Sun, le témoin principal s’apprête à poursuivre en justice le fameux tabloïd britannique, l’accusant de fraude, de modification de témoignage et d’usage de ses photos sans sa permission.
Dans un long article, le quotidien britannique avait abordé le sujet de l’extorsion électronique à Oued Zem, province de Khouribga, affirmant que celle-ci était devenue « la capitale mondiale de l’extorsion électronique ».
D’après l’enquête, 3000 personnes parmi les 90000 habitants de la ville pratiquent l’extorsion électronique en utilisant des photos et vidéos d’une actrice pornographique colombienne, avant de pousser leurs victimes à se filmer dans des positions sexuelles. Les arnaqueurs font chanter ensuite leurs victimes pour payer des sommes d’argent contre la suppression des vidéos, et les menacent de les diffuser sur les réseaux sociaux en cas de non-paiement.
Hamza, un jeune homme marocain dont les photos ont été publiées en Angleterre, est accusé d’être un « professionnel de la sextorsion ». Il a accordé un entretien à la revue électronique Hespress dans lequel il a affirmé être victime de fraude et a exprimé son intention de poursuivre en justice le journal britannique suite aux nombreux problèmes que cela lui a causés.
Selon le jeune homme, le journaliste britannique Robin Perrie, chargé de l’enquête, l’avait contacté par l’intermédiaire d’un journaliste marocain afin de discuter du phénomène de la « sextorsion » très répandu dans sa ville. Toutefois, il a été surpris en apprenant que le journaliste britannique l’accusait dans son article de faire partie du réseau criminel d’extorsion à Oued Zem en publiant une photo qu’il avait prise avec lui, sous prétexte que c’était un souvenir.
« Est-ce vraiment concevable qu’un individu qui commet de tels crimes puisse les admettre, à visage découvert, à un journaliste et accepter que ses photos soient publiées ? », ajoute-t-il.
J. B.