Séisme: les communes d’Al Haouz pansent leurs plaies
La commune d’Ighil, épicentre du séisme qui a secoué plusieurs provinces du Royaume le 8 septembre, commence, à l’instar d’autres régions avoisinantes, à panser ses plaies et aborde résolument l’avenir avec foi, optimisme et résilience.
Dans cette petite localité montagneuse, les populations affectées commencent à retrouver le cours normal de leur vie, confortées en cela par les mesures efficaces prises avec célérité en exécution des hautes instructions du roi Mohammed VI.
Alors que les autorités œuvrent d’arrache-pied à recenser les bâtisses endommagées dans les différentes communes sinistrées, notamment à Talat N’Yaaqoub, Ijoukak, Ighil et Aghbar, les personnes ayant perdu partiellement ou totalement leurs maisons continuent de bénéficier de différentes sortes d’aides et d’assistance sociale et médicale.
L’ouverture et la sécurisation des routes endommagées a permis de mieux subvenir aux besoins des populations locales, soulagées, en outre, par les solutions apportées pour assurer la poursuite de la scolarisation de leurs enfants et le rétablissement de tous les services de raccordement à l’eau potable et à l’électricité, ainsi que du réseau des communications.
L’accompagnement psychologique assuré au niveau des écoles et au profit des familles sinistrées a permis à plusieurs victimes traumatisées par le séisme le plus puissant de l’histoire moderne du pays de traverser, avec foi et résilience, cette épreuve douloureuse.
Omar Amchicha, président de l’Association Taouada pour le développement social à Ighil, a expliqué à la MAP que « c’est par la résilience et la foi en le destin que les habitants de cette commune tentent de tourner la page ».
Pour Omar, qui a perdu sa fille dans le séisme, « les premiers jours ayant suivi le tremblement de terre étaient difficiles, car nous manquions d’électricité et les routes et les communications étaient coupées. Le rétablissement rapide de ces services a été une source de soulagement, tout comme les aides généreuses apportées par les autorités, les associations de la société civile et nos concitoyens ».
« Les Hautes Instructions Royales relatives à la reconstruction et à la mise à niveau des bâtisses endommagées nous a été d’un réconfort inestimable, car nos maisons ont été quasiment toutes détruites », a-t-il affirmé.
Pas loin d’Ighil, à Talat N’Yaaqoub, l’une des communes les plus affectées par le séisme, la population se montre tout aussi optimiste et sereine.
Hassan Abara, établi provisoirement dans l’une des tentes mises en place par les autorités, se dit impressionné par le rétablissement rapide de certains services comme le réseau de téléphonie et d’internet.
« Nous avons également reçu l’aide nécessaire des autorités compétentes et des Forces Armées Royales, en plus des associations de la société civile », a-t-il assuré, exprimant sa profonde gratitude au roi qui a ordonné une série de mesures pour venir en aide aux populations sinistrées.
Hassan se félicite également des efforts déployés par l’ensemble des intervenants pour assurer la reprise de la scolarisation des enfants de la région.
Plus au nord, la commune d’Ijoukak renoue tant bien que mal avec la vie normale, plusieurs commerces ayant déjà repris leurs activités quelques jours après le séisme.
Mohamed, un commerçant de la place, fait état d’un redémarrage de l’activité commerciale, notant que « le soutien apporté par les autorités et la société civile ont grandement contribué à cette reprise de la vie économique ».
A Ighil, Talat N’Yaaqoub et Ijoukak, mais aussi à Ouirgane, Amizmiz, Asni et ailleurs, les populations font montre d’une détermination à toute épreuve pour entamer un nouveau chapitre qui s’annonce prometteur pour toutes les provinces affectées par le tremblement de terre.
S.L.