Drôle d’histoire de disparition de deux touristes françaises à Marrakech
C’est un chauffeur de taxi très ému et très inquiet qui s’est présenté aux services de la police judiciaire de la Wilaya de Marrakech pour dénoncer un incident, dont il a été témoin.
Dans sa déposition devant les enquêteurs, il a raconté qu’il avait embarqué à l’aube, deux jeunes touristes françaises accompagnées par un jeune marocain, qui avaient passé une soirée dans un night-club.
Il les a conduits vers la commune de Ouled Hassoun, mais à l’approche du lieu, il a été surpris d’être suivi par un cyclomoteur. Le passager lui a alors ordonné de s’arrêter. Ayant constaté que les deux filles étaient hésitantes, il a cru bon de s’interposer et de convaincre le jeune marocain et son ami en cyclomoteur de laisser les filles rentrer chez elles. Alors, les deux jeunes lui ont ordonné fermement de quitter les lieux, non sans le menacer. Sous le coup de la peur, il s’est dirigé au commissariat pour se prémunir de toute mauvaise surprise.
Cette dénonciation a fait craindre le pire aux services de sécurité. La mobilisation générale a été décrétée et les enquêteurs ont essayé de rassembler les pièces du puzzle. Au night-club, les policiers ont pu identifier le jeune marocain qui accompagnait les touristes grâce aux caméras de surveillance. Les auxiliaires de l’autorité (Moqaddems), ont été mis à contribution.
Leur aide a été précieuse, puisque la demeure de la famille du principal suspect a été identifiée. Celle-ci leur a indiqué l’adresse d’une maison dans la zone de Ouled Hassoun. Sur place, les policiers munis d’un mandat d’arrêt ont investi le domicile, où dormait paisiblement l’intéressé. Conduit en toute hâte au commissariat, il a expliqué aux enquêteurs, que les filles ont effectivement passé avec eux des moments intimes et sont reparties chez elles en fin de matinée.
Vérification faite, les deux touristes ont été retrouvées dans leur résidence où elles profitaient du soleil et de la bonne ambiance de la ville ocre. Plus de peur que de mal et tout est bien qui finit bien.
Soufiane Laraki