L’affaire Mohcine Fikri d’Al Hoceima renaît de ses cendres
On commençait presque à oublier l’affaire du décès du poissonnier Mohcine Fikri d’Al Hoceima, tellement la procédure a trop duré. Mais des informations sont parvenues aux médias, faisant état de la comparution mardi 28 février, des 12 prévenus, devant la chambre pénale de la Cour d’appel d’Al Hoceima.
Après avoir mis en examen 12 personnes, dont 10 incarcérés dans le cadre de la détention préventive, le juge leur a adressé des accusations très lourdes, notamment la falsification délibérée de documents officiels, en déclarant des faits inexistants et ce selon les termes des articles 351-352 et 353 du code pénal. Il s’agit du procès-verbal dressé par le vétérinaire et le délégué des pêches maritimes suite à la destruction de la quantité de poisson en possession du défunt. Les accusations ont concerné également la complicité de falsification d’un document en vertu de l’article 356 du même code et la participation à une action ayant entraîné la mort d’une personne.
A noter que suite à cette procédure, le procès va enfin pouvoir commencer.
Rappelons que l’affaire Mohcine Fikri est intervenue le 28 octobre 2016, lorsqu’il s’apprêtait à transporter une quantité d’Espadon illégalement pêché, en période de repos biologique. Protestant contre la saisie et pour empêcher la destruction de sa marchandise, Mohcine Fikri a escaladé la benne d’un camion à ordures où il a été broyé par un mécanisme.
H.L