Les agences de voyages en danger, comment les protéger ?
Alors que le Covid est derrière nous et que les agences de voyage se refont une santé avant même le démarrage de la haute saison, une nouvelle risque de les freiner dans leur élan.
De quoi s’agit-il ? De l’entrée en vigueur très prochainement d’une mesure imposée par l’IATA (l’Association du transport aérien international) selon laquelle les agences devront s’acquitter d’un règlement bimensuel aux compagnies aériennes. Actuellement, elles doivent payer leurs dettes à ces compagnies mensuellement.
La mesure, bien ficelée par l’IATA (lire article en page 8), n’est pas censée tuer les petites structures. Mais elle ne va pas non plus les aider à faire de gros bénéfices. Obtenir une facilité de paiement ou un crédit auprès d’une agence sera de plus en plus compliqué. Et ce sont surtout les compagnies aériennes qui se sentiront pousser des ailes.
Question qui coule de source : comment protéger le consommateur marocain dans tout cela ? Ce dernier, contraint de se diriger vers des sites de réservation comme Booking et de payer en devises, aura encore moins de facilités à trouver un voyage avec une flexibilité pour le paiement au niveau d’une agence.
Lançons un appel : il va falloir protéger et ménager nos agences de voyage, au même titre que les autres acteurs majeurs du secteur du tourisme.
Car si l’IATA mène la danse, le Maroc ne peut en aucun cas être confronté aux mêmes règles que ceux imposées à des pays comme l’Espagne, la France ou la Chine…
Le Royaume se situe au-delà du vingtième rang mondial en matière de visites touristiques. L’enjeu peut paraître anodin, mais il est essentiel pour ne pas freiner la relance du tourisme, qui a tant souffert ces deux dernières années. L’appel est lancé.
Hicham Bennani