SIAM 2023. Jaouad Chami : “Un renouveau réussi” (VIDEO)
Jaouad Chami
Commissaire du SIAM
Jaouad Chami, le commissaire du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM) , se dit convaincu que l’agriculture post-pandémie sera différente. Il dresse dans cette interview le bilan d’une 15e édition haute en couleur.
Pouvez-vous nous donner un premier bilan de l’édition du SIAM en termes de chiffre d’affaires et de fréquentation ?
Cette édition a été marquée par un renouveau et des retrouvailles. Nous avons constaté un fort engouement de la part des professionnels et de nos partenaires. Nous avons également constaté un grand intérêt de la part des visiteurs, qui ont afflué en masse pour découvrir les différents pôles du salon. Nous sommes ravis de voir que cet événement suscite autant d’intérêt et nous sommes convaincus que l’agriculture post-pandémie sera différente, avec de nombreux critères qui ont évolué. Nous nous efforçons également de nous adapter en proposant de nouvelles contributions et prestations pour améliorer le salon. Concernant le chiffre d’affaires, il sera finalisé la semaine prochaine, mais nous sommes d’ores et déjà certains que le projet sera équilibré financièrement. En tant qu’association à but non lucratif, nous réinvestirons les recettes supplémentaires pour améliorer le confort et les prestations offertes à nos visiteurs.
Cette année, on constate que le site du SIAM a battu son record en termes de superficie d’exposition. Comment envisagez-vous l’organisation des prochaines éditions pour répondre à la demande croissante des exposants et des visiteurs ?
Cette initiative royale s’inscrit dans une vision globale pour l’avenir de l’agriculture marocaine. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires pour coordonner les axes stratégiques et mettre en avant les points positifs du Salon. Nous sommes conscients que le site actuel possède un charme historique et nous souhaitons le préserver autant que possible. Cependant, il est vrai que certaines contraintes en matière de sécurité et de logistique peuvent limiter la croissance du salon. Après un renouveau et des retrouvailles réussies, nous sommes confiants dans l’avenir du projet. Nous réfléchissons activement à des solutions pour répondre aux besoins croissants des exposants et des visiteurs, y compris une possible évolution du lieu d’exposition. Nous sommes déterminés à trouver les réponses nécessaires pour assurer la pérennité et la croissance de cet événement incontournable de l’agriculture au Maroc.
Dans le contexte actuel où de nombreuses filières agricoles ont été fragilisées, comment le SIAM a-t-il contribué au débat sur la souveraineté alimentaire, qui est devenue une préoccupation majeure pour les citoyens et les gouvernements ?
En raison de la fragilité du secteur agricole, l’organisation du SIAM est devenue encore plus importante que par le passé. Cette année, nous avons mis l’accent sur la participation d’experts renommés, avec la tenue de 41 conférences qui ont rassemblé des experts nationaux et internationaux. Nous avons également mis l’accent sur la science, en abordant des problématiques liées au réchauffement climatique, au choix des semences, à l’avenir des produits agricoles destinés à l’exportation et à la souveraineté alimentaire, qui pose aujourd’hui des défis de choix. Je suis convaincu que de nombreuses solutions ont été proposées pour relever ces défis. Parmi les mesures adoptées au sein du SIAM, la signature de 19 contrats-programmes par le gouvernement et le ministère est l’une des plus importantes. Ces contrats-programmes sont clairs, explicites et visent principalement à améliorer la condition humaine et les organisations professionnelles, afin de permettre aux compétences de mieux s’exprimer et de mieux servir l’agriculture.
Quels sont les pôles qui ont attiré le plus de professionnels du secteur et pourquoi ? Il convient de préciser que le nombre de professionnels n’est pas forcément équivalent au nombre de visiteurs.
En ce qui concerne la participation des professionnels, nous avons constaté une forte affluence au niveau du pôle de la production agricole marocaine, ainsi qu’au pôle de l’agrofourniture, où de nombreux contrats ont été signés et les entreprises ont rempli leur bon de commande. Le pôle international a également suscité beaucoup d’intérêt. En revanche, du côté du grand public, le pôle de l’élevage, des produits du terroir, des régions et de la nature, avec notamment le pavillon du département des Eaux et forêts, ont été les plus visités. En somme, nous sommes convaincus que quiconque avait un intérêt particulier a pu trouver ce qu’il cherchait lors de ce salon.