Sharm El-Sheikh: Démarrage des travaux de la COP27 avec la participation du Maroc
Les travaux de la 27è Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP27) ont démarré, dimanche à Sharm El-Sheikh (Égypte), avec la participation de délégations de haut niveau représentant plusieurs pays, des chefs de gouvernement, des organisations régionales et internationales concernées par les questions environnementales et climatiques et des institutions financières internationales.
La Conférence, qui se poursuivra jusqu’au 18 novembre, comprend trois événements principaux : la session inaugurale, le Sommet des dirigeants des pays qui se tiendra lundi, avant l’ouverture du volet de haut niveau de la Conférence, prévue le 15 novembre.
Le Maroc, qui avait accueilli la COP22 à Marrakech en 2016, est fortement présent lors de cet événement mondial avec une délégation officielle de haut niveau, un pavillon présentant l’action climatique des institutions gouvernementales, non gouvernementales et académiques, ainsi que des contributions d’experts tout au long des sessions thématiques de la Conférence.
La COP27 sera également l’occasion de présenter des success-stories marocaines, notamment dans les projets d’énergies renouvelables qui font du Maroc un leader dans le monde arabe et africain, et aussi une occasion de tirer profit davantage des financements climatiques offerts. Le président de la COP26, Alok Sharma a pris la parole peu avant la cérémonie de passation de la présidence de la Conférence qui a été suivie d’une déclaration lue par le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, en sa qualité de président de la Conférence.
Ont également pris la parole lors de cette cérémonie, le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, Simon Steele, et le président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, Hoesung Lee.
Cet événement intervient dans un contexte international marqué par les répercussions de la guerre russo-ukrainienne, les relations tendues entre les USA et la Chine à propos de Taïwan, la reprise économique après la pandémie de Covid-19, et les retombées de la crise économique mondiale sur l’inflation et les prix. Sur fond de ces évolutions, les décideurs devraient discuter des moyens d’accélérer la transition énergétique, d’augmenter les investissements dans les énergies alternatives et de passer à une économie verte de l’hydrogène.
Tout au long de 11 jours de séances officielles, de conférences-débats et de forums, les participants examineront aussi les moyens d’aller des négociations et de la planification vers la mise en œuvre effective de tous les engagements et promesses tenus lors des précédents sommets climatiques.
La COP27 abordera notamment les questions du financement, de l’eau, de l’énergie, des jeunes, des femmes, de l’agriculture, de la neutralité carbone, de la biodiversité et de la sécurité alimentaire. La discussion des moyens de mobilisation de l’action, l’examen des effets du changement climatique en Afrique, la mise en place de visions pour faire face à ces défis à travers la science et le financement figurent également parmi les axes de cette Conférence.
Selon l’ONU, les négociations porteront aussi sur des discussions techniques, afin de déterminer une méthode opérationnelle de mesure des émissions de gaz à effet de serre, de manière à garantir l’égalité de tous. Il sera question de jeter les bases de la première évaluation mondiale prévue lors de la COP28, qui se tiendra l’année prochaine aux Émirats Arabes Unis dans le but de faire le point de l’avancée collective sur les plans de l’atténuation et de l’adaptation ainsi que dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris.