Benkirane s’attaque aux défenseurs du droit à l’avortement
Et revoilà l’ancien chef de gouvernement et le verbeux ancien-nouveau patron du parti islamiste qui a trouvé un nouveau » cheval de bataille » à combattre!
Cette-fois-ci, Abdelilah Benkirane a vivement critiqué les adeptes et défenseurs de la règlementation du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Et ce, après le décès d’une jeune fille mineure, victime d’un avortement clandestin, aux environs de la ville de Midelt.
Lors d’une réunion avec les membres de son parti, à Guercif, Benkirane a déclaré que les demandeurs de la révision de la criminalisation de l’interruption volontaire de grossesse tiennent un langage « inconséquent », tout en soulignant, selon lui, que la défense du droit à l’IVG est synonyme de « la défense du droit au crime de fœtus innocents, ce qui va à l’encontre de la Charia islamique ».
L’avortement ouvrira grande la porte, de façon directe, à la « légalisation du crime » et les personnes, impliquées dans des affaires d’agressions sexuelles et de viols de femmes, entraînant des grossesses non-désirées, doivent être sanctionnées et répondre de leurs actes devant la justice, a souligné le SG du Parti de la Justice et du Développement.
Rappelons que de nombreuses voix, œuvrant dans la défense des droits de l’Homme, se sont encore élevées, demandant de nouveau la règlementation du droit à l’IVG au Maroc. Surtout après le décès d’une mineure , au village Boumia, province de Midelt, victime d’un avortement clandestin effectué par sa mère, avec l’aide et la complicité de deux autres personnes, dont l’une est un cadre technicien exerçant dans un hôpital.
Quant à l’ONG « Touche pas à mon enfant » (Matkisch waldi), dans un communiqué publié au cours de la semaine écoulée, elle a considéré que les lois, dont l’adoption a trop tardé dans le temps afin qu’elles soient en conformité avec les contenus et les accords internationaux dûment signés par le Royaume, restent lettre morte et n’ont aucune trace dans la réalité.
Larbi Alaoui