Rabat: Miraoui expose les détails de la nouvelle rentrée universitaire
Le nombre total des étudiants inscrits pour l’année universitaire 2022-2023 atteint 1.238.000, soit une augmentation de 5,97% par rapport à l’année dernière, a indiqué, ce mardi à Rabat, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui.
Intervenant lors d’une conférence de presse à l’occasion de la rentrée universitaire 2022-2023, Miraoui a souligné que cette hausse inclut les étudiants dans les établissements à accès libre, une tendance qui reflète, selon le ministre, la qualité des diplômes de baccalauréat obtenus, ainsi que le nombre d’étudiants dans les établissements à accès limité, conformément aux exigences de la réforme pédagogique.
De même, il a mis en avant l’augmentation de la capacité d’accueil des universités d’environ 20.000 nouveaux sièges lors de l’actuelle année universitaire, grâce notamment aux projets d’extension réalisés dans de nombreuses universités.
En relation avec les recrutements, le ministre a fait savoir qu’ils ont également enregistré une augmentation importante, avec la création de 2.349 nouveaux postes budgétaires dans le cadre de la Loi de finances 2023, notant à cet égard, la suppression définitive de la conversion de postes et la création d’une plate-forme nationale pour l’emploi, afin d’établir un système de recrutement basé sur la méritocratie, la transparence et l’équité.
En outre, le ministre a fait état de la création de trois nouvelles cités universitaires, une publique et deux en partenariat avec le secteur privé, avec une augmentation estimée à 2.023 lits.
S’agissant des bourses d’études supérieures, Miraoui a fait état de l’enregistrement de plus de 224.000 demandes via la plateforme « Minhaty », soulignant que le nombre de boursiers sera déterminé par décision conjointe avec le ministère de l’Économie et des Finances sur la base des listes arrêtés par les commissions régionales.
Dans le cadre des concertations entre le ministère de tutelle et les institutions et autorités économiques nationales, le ministre s’est félicité de la mise en place de nouvelles filières de formation en réponse aux besoins de la conjoncture économique nationale.
S’agissant du soutien à l’excellence universitaire, le ministre a souligné que l’actuelle rentrée sera marquée par le lancement de nouvelles filières en anglais, dont 10 nouvelles licences, 7 masters et un doctorat en médecine, en plus de 21 diplômes d’anglais dans les universités privées et partenaires, alors que plus de 12.000 étudiants suivront un module de langue anglaise au cours de cette année universitaire.
De même, le ministre a fait état du lancement d’un nouveau cursus de formation en médecine sur une période de six ans au lieu de sept ans, permettant ainsi d’augmenter le nombre de diplômés des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire en 2026, afin de mieux accompagner le chantier royal de la généralisation de la couverture social.
Afin de promouvoir la recherche scientifique et l’innovation, le ministre a annoncé la création en 2023 de trois instituts nationaux de recherche thématique, pour répondre aux priorités nationales de développement dans le domaine de la santé, de l’eau et de l’intelligence artificielle ainsi que l’allocation d’un budget de 600 millions de dirhams pour soutenir les activités de recherche scientifique et augmenter le nombre de bourse allouées pour soutenir la mobilité des doctorants pour atteindre 1.300 bourses, en plus de la publication de plus de 14.000 articles scientifiques dans des revues internationales d’ici fin 2023.
En vue d’accompagner le processus de réforme globale du système de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Miraoui a affirmé que son département œuvrera au cours de cette année universitaire à la promulgation d’un ensemble de textes législatifs et réglementaires, dont le projet de statut du corps des enseignants-chercheurs.
Cette année universitaire marquera le lancement de la mise en application du Plan d’accélération de la transformation de l’écosystème d’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation (PACTE ESRI 2030) et l’activation de la nouvelle ingénierie stratégique en vue de mobiliser l’ensemble des acteurs pour préparer des générations hautement qualifiées pour relever les défis actuels et futurs et capables d’apporter des solutions intelligentes à même de contribuer au développement socio-économique du pays.