La direction des prisons réexplique les raisons du transfert de Raissouni vers une autre prison
Le transfert de Soulaimane Raissouni de la prison locale d’Ain Sbaa 1 vers la prison locale Ain Bourja, situé dans la même vile, a été décidé pour alléger le surpeuplement chronique que connaît l’établissement d’où il a été transféré, a affirmé ce lundi la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR).
Dans une mise au point en réaction à un communiqué publié par le « soi-disant Observatoire de protection des défenseurs des droits de l’homme », relevant de la fédération internationale des droits de l’homme, au sujet de la situation du détenu Soulaimane Raissouni incarcéré dans la prison locale d’Ain Bourja où il purge une peine de 5 ans, la DGAPR précise que « suite au jugement en appel prononcé à l’encontre du détenu concerné, il a été décidé de le transférer de la prison locale d’Ain Sebaa 1 à la prison locale d’Ain Bourja, située dans la même ville, afin d’alléger le surpeuplement chronique que connait l’établissement d’où il a été transféré, tout en prenant en compte la proximité du nouvel établissement de l’adresse de domiciliation figurant dans son dossier pénal, situé à Casablanca ».
La DGAPR a réfuté les informations selon lesquelles la décision du transfert est injustifiée, relevant que l’administration a tenu à ne pas le transférer loin de sa famille, d’autant plus qu’au lendemain de son transfert, il a pu contacter les membres de sa famille pour les informer de l’endroit où il se trouvait, comme le prévoit la loi.
Le détenu en question a bénéficié de tous les droits qui lui sont garantis par la loi, en ce sens qu’il est placé seul, à sa demande, dans une cellule pouvant accueillir six détenus, fait observer la Délégation, notant que sa cellule répond aux conditions de détention requises et est équipée d’une télévision lui permettant de regarder un certain nombre de chaînes satellites, sachant qu’il se partage le même bloc avec d’autres détenus.
Quant aux allégations de la confiscation et la saisie de tous les documents que le détenu aurait rédigés lors de son arrestation, y compris ses journaux intimes et un brouillon de son roman, et que ses livres auraient été détruits, la même source souligne qu’elles sont « dénuées de tout fondement ».
La Délégation générale souligne, en outre, que l’administration de l’établissement pénitentiaire traite le détenu susmentionné comme tous les autres détenus sans discrimination, et que tous ses objets sont soumis au contrôle, conformément aux prérogatives de sécurité accordées par la loi à l’administration pénitentiaire, lesquelles exigent la saisie de tout ce qui est contraire aux lois en vigueur.
S’agissant du refus du détenu de bénéficier de la visite familiale et de rencontrer son avocat, la DGARP précise que c’est l’intéressé lui-même qui avait demandé à deux reprises à sa famille de ne plus venir le voir, faisant savoir qu’après la dernière visite ayant eu lieu le 24/06/2022, il a refusé de rencontrer sa famille le 22/07/2022.
En outre, son dernier entretien avec son avocat remonte au 21/07/2022, a expliqué la même source, notant que le détenu a demandé à sa famille lors de son dernier appel téléphonique du 25/07/2022 « de ne pas venir à la visite et d’informer l’avocat de ne pas venir lui-aussi ».
De plus, le détenu s’est abstenu de profiter du temps de la récréation de son plein gré, même si les portes de la cellule restent ouvertes pendant la durée dédiée à cette récréation, note la DGARP. La Délégation générale souligne que l’attitude de ladite organisation consistant à véhiculer de telles informations erronées, en dépit des clarifications publiées à mainte reprises concernant le détenu en question, s’inscrit dans une campagne enragée dans laquelle elle s’est rangée aux côtés d’autres organisations telles que « Human Rights Watch » et « Reporters Sans Frontières » pour attenter à la réputation du Maroc, à un timing bien calculé coïncidant avec les célébrations de la glorieuse Fête du Trône.