Lamia Bazir, la Marocaine qui voulait aider les oubliés du Moyen Atlas
Une Marocaine de 26 ans, bardée de diplômes internationaux, a décidé, à travers son association, de se consacrer aux femmes et aux enfants du Moyen Atlas.
Dans le cadre d’un programme d’échange, mis en place par la jeune femme, 12 jeunes Norvégiens visiteront le village d’Adghagh, dans le Moyen Atlas, samedi 30 avril.
Plusieurs ateliers, sur différents thèmes, auront lieu au cours de cette journée: nature, environnement, énergie solaire, et même astronomie. Plus de 200 enfants et familles marocaines seront présents à l’école d’Adghagh.
Lamia Bazir, fondatrice de l’association «Empowering women in the Atlas» nous explique : «L’objectif de cette visite consiste à faire comprendre à la jeunesse rurale qu’elle constitue un véritable acteur de changement, mais aussi à rompre le sentiment de marginalisation de ces jeunes et de la population rurale au Maroc».
Elle ajoute que cette initiative leur permettra également de se localiser sur la carte du monde et de leur apporter une meilleure connaissance des enjeux environnementaux, culturels et scientifiques. Enfin, dernier détail et non des moindres, ils pourront bénéficier d’activités parascolaires et surtout apprécier leur école comme un espace d’apprentissage et de vie.
Cette journée est la seconde partie de l’initiative lancée par l’association de Lamia Bazir, jeune Marocaine de 26 ans au parcours atypique.
Lors de la première partie, des élèves du village d’Adghagh se sont rendus en Norvège et ont été reçus par des étudiants norvégiens.
Convaincue des capacités de la jeunesse rurale, Lamia Bazir a tenu à souligner que «le leadership n’est pas exclusif à la jeunesse urbaine, il doit être promu dans le monde rural, notamment chez les enfants et les femmes, parce que le Maroc n’avancera qu’avec l’ensemble de tous ses citoyens».
Diplômée d’un master en affaires internationales de l’université de Columbia à New York et d’un master en développement international de Sciences Po Paris, Lamia a nourri son parcours d’expériences professionnelles enrichissantes.
Après une expérience chez Transparency International, la Ligue arabe et le Conseil économique et social des Nations unies à New York, Lamia Bazir est revenue au Maroc en 2014, afin de s’engager dans la société civile marocaine pour un développement humain «plus équitable». En 2015, elle a été honorée par les Nations unies et par le Groupe MBC qui lui ont décerné le Prix des Nations unies pour le volontariat de la jeunesse arabe.
Soraya Adny