Réforme de l’Education: le Maroc obtient un important prêt du Japon
Un Échange de notes et un Accord de prêt entre le Maroc et le Japon, d’un montant de 22 milliards de yens japonais (environ 1,6 milliard de dirhams) pour le financement du Programme d’amélioration de l’environnement des apprentissages dans le secteur éducatif de base, ont été signés vendredi à Rabat.
Le programme, signé par le ministre délégué auprès de la ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, l’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire du Japon au Maroc, Kuramitsu Hideaki, et le Représentant Résident de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA) au Maroc, Ito Takashi, vise à appuyer le Maroc dans l’amélioration de l’environnement des apprentissages et la réduction des disparités en termes d’apprentissages dans les mathématiques sur trois niveaux, à savoir au sein des établissements scolaires, entre les établissements scolaires, et entre les ménages.
S’exprimant à cette occasion, M. Lekjaa a relevé que le Maroc a fait du secteur de l’éducation un chantier fondamental du développement depuis quelques années.
Il a, dans ce sens, affirmé que le ministère chargé du secteur est sur la voie d’une véritable révolution du système éducatif misant sur la qualité, la performance, l’enseignant et l’environnement.
Pour sa part, le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, qui a pris part à cette cérémonie de signature, a indiqué dans une déclaration à la MAP, que cet accord vient accompagner le travail de réforme au sein du système d’éducation et de formation en matière de qualité.
Il contribue également à construire des établissements scolaires, à travers le soutien du budget de l’État, a ajouté M. Benmoussa, notant que ce soutien s’inscrit dans le cadre de la feuille de route mise en place par le gouvernement et qui est en phase de consultation pour atteindre des objectifs à horizon 2026.
De son côté, M. Kuramitsu a souligné que l’éducation des jeunes générations forme un axe constitutif des sociétés de demain, affirmant que le Japon et le Maroc consolident dans ce sens leur coopération qui vise à améliorer la performance du système d’enseignement marocain au fil des années.
« L’appui du Japon vient soutenir le projet de coopération technique « Promoting Education with Equity and Quality » (PEEQ) au niveau de ses deux phases qui consistent à appuyer l’amélioration de la qualité et de l’équité de l’enseignement et apprentissages des mathématiques au primaire et au secondaire collégial dans les Académies Régionales de l’Éducation et de la Formation cibles », a-t-il dit.
Le Représentant Résident de la JICA au Maroc a soulevé, quant à lui, que ce nouvel accord de coopération ne va que renforcer davantage le partenariat fructueux et exemplaire entre les deux gouvernements dans le domaine de l’éducation de base.
M. Ito a relevé, dans ce cadre, la place cruciale qu’occupe le secteur de l’éducation au Maroc ainsi que la forte volonté royale avant-gardiste pour promouvoir une éducation inclusive, équitable et de qualité.
Lors de cette cérémonie, MM Lekjaa, Kuramitsu et Ito se sont félicités de la qualité des relations et partenariat qui lient les deux pays et ont réaffirmé leur volonté à œuvrer ensemble en vue de les consolider et les renforcer davantage.
Le Programme d’amélioration de l’environnement des apprentissages dans le secteur éducatif de base est en parfaite adéquation avec les cadres de référence et les stratégies du secteur de l’éducation nationale, à savoir la vision stratégique 2015-2030, la loi-cadre 51-17, et les axes phares du Nouveau Modèle de Développement, en l’occurrence l’axe n°2 « Pour une école publique de qualité » et ses cibles à l’horizon 2035.
Depuis les années 2000, la JICA a appuyé les efforts du Royaume, entrepris dans le secteur éducatif de base à travers plusieurs instruments. Par ailleurs, la JICA, basée au Maroc depuis plus de 50 ans, contribue aux différents programmes de coopération, en l’occurrence les projets de prêts en yen, les coopérations financières non remboursables et les coopérations techniques, dont l’envoi de volontaires Japonais.
Plus de 38 projets de prêt concessionnel ont été octroyés depuis 1976 dans divers secteurs (Éducation, Eau, Santé, Infrastructures, agriculture et Pêche Maritime), totalisant une enveloppe budgétaire d’environ 312 milliards de yen japonais (près de 24 milliards de dirhams) dans le but de soutenir le développement durable, promouvoir la compétitivité économique et contribuer à l’atténuation des disparités socio-spatiales.
YB