Comment le département de Benmoussa compte lutter contre la déperdition scolaire
Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa a indiqué, ce lundi à Rabat, que la généralisation de l’enseignement préscolaire et l’élargissement de l’offre scolaire, en démocratisant notamment les écoles communales en milieu rural, sont parmi les mesures principales prises par son département afin de lutter contre la déperdition scolaire.
En réponse à une question orale posée par le groupe du Rassemblement national des indépendants et le groupe Istiqlalien de l’unité et l’égalitarisme à la Chambre des Représentants, Benmoussa a fait savoir que le système éducatif compte actuellement 226 écoles communales et ambitionne d’en créer 250, dont 150 dans le cadre du programme d’appui financé par la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne.
Il a noté que parmi les mesures prises pour lutter contre la déperdition scolaire figurent également la poursuite de l’élargissement de la couverture des zones rurales en créant davantage d’établissements d’enseignement secondaire, en renforçant les services d’accompagnement social à travers l’initiative Royale « 1 Million de Cartables », en consolidant les services de transport scolaire et en élargissant la base des bénéficiaires du programme « Tayssir » des transferts monétaires conditionnels aux familles et la base des bénéficiaires des internats.
Benmoussa a précisé que le ministère adopte une approche préventive pour lutter contre le déperdition scolaire en renforçant aussi l’accompagnement des élèves en difficulté scolaire, aux côtés de l’organisation de campagnes de sensibilisation notamment dans le cadre de l’opération « De l’enfant à l’enfant » et « Caravane de mobilisation sociale » pour réconcilier les décrocheurs avec l’école et les inscrire dans les établissements d’enseignement.
Le ministre a souligné que la déperdition scolaire constitue une réelle préoccupation en raison de ses répercussions négatives sur la situation des élèves décrocheurs et de son coût social et économique, relevant dans ce contexte que le taux de déperdition scolaire au niveau national dans les trois cycles d’enseignement du secteur public a atteint 5.3 %, soit environ 331.000 élèves, avec un taux de 5.9% en milieu rural.