Héritage: Benkirane s’en prend à Amina Bouayach
L’ancien-nouveau patron verbeux du parti islamiste s’en est pris ouvertement à Amina Bouayach, présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) parce qu’elle a osé appeler à l’amendement du régime successoral au Maroc afin que soit instaurée la parité hommes/femmes. en matière d’héritage.
Mais Abdelilah Benkirane ne l’entend pas de cette oreille. Et lors de son allocution, samedi dernier, à la réunion de la Commission nationale de son parti, il a déclaré: « Les Marocains sont obéissants à Dieu et satisfaits de Son jugement concernant l’héritage, ainsi que du Verset coranique qui stipule que l’homme reçoit le double de la part reçue par la femme et n’ont donc aucun problème avec cela ».
Le secrétaire général du PJD a aussi appelé « à faire front contre de de telles voix », de ne point se taire contre de tels appels, comme il a demandé que l’on explique aux Marocains les vraies significations de ces demandes de parité. Quant à son parti, a soutenu Benkirane, il exprime son refus de tout amendement du régime successoral, comme en ce qui concerne le mariage des mineur(e)s, l’interruption volontaire de grossesse, ainsi que des relations sexuelles extraconjugales consenties.
De même que Benkirane a demandé à Amina Bouayach de présenter ses excuses pour avoir prétendu que « l’islam féminise la pauvreté », propos inadmissible qui s’attaque à la religion. « Nous sommes dans un pays dont la religion est l’islam et le Verset sur l’héritage est indiscutable », a-t-il souligné.
A rappeler que la présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, avait évoqué la situation anormale de nombreuses familles, surtout celles n’ayant pas de progéniture mâle, et ayant recours à des formalités juridiques autres que celles stipulées par le régime de succession, telles que la vente de leurs biens, la donation ou la bienfaisance. Ceci, afin de défendre leur progéniture féminine de leur privation du domicile familial, après le décès du père, ou dans le but de défendre les intérêts de l’un des conjoints encore en vie , encore, pour réaliser la parité entre les enfants, filles et garçons.
L.A.