Mairie de Tanger: La PJ enquête sur le financement suspect d’une association
Alors que le conseil de la ville de Tanger a réduit de moitié la subvention annuelle accordée au club fanion de la ville du détroit, l’Ittihad de Tanger (IRT), il ne s’est pas empêché de voter pour le financement d’une association qui vient de se créer il y a deux semaines.
Cette soudaine générosité a été justifiée par le fait que cette association est dédiée à la gestion du complexe culturel Ahmed Boukmakh, affirme le quotidien Al Akhbar qui a rapporté cette information.
Cette démarche a été contestée par plusieurs autres associations, qui ont porté plainte. Aussitôt, le parquet a ordonné à la police judiciaire d’ouvrir une enquête sur cette affaire. Les contestataires, comme le président de la section locale de l’AMDH, Abdelmounaïm Rifaï, affirment que cette subvention est illégale et contredit l’esprit de l’article 149 de la loi organique des collectivités territoriales, qui stipule que seules les associations d’intérêt général sont habilitées à signer des partenariats avec les conseils communaux.
Rifaï précise que la wali ou le gouverneur a les prérogatives de s’opposer à des mesures pareilles dans un délai de trois jours après réception du PV des travaux du conseil. Cela peut aller jusqu’à la saisine du tribunal administratif.
A noter que les maires et les présidents des communes gérées par le PJD, ont défrayé la chronique ces derniers temps, à cause des cas de financement d’associations créées ou proches de leur parti. C’est notamment le cas d’une association qui s’est fait accorder l’autorisation du conseil de la ville de Kénitra pour gérer le cimetière municipal et qui génère des sommes substantielles de cette opération.
M.D