Affaire Brahim Saadoun: un responsable séparatiste prorusse se prononce
Brahim Saadoun est ce jeune Marocain, combattant dans les rangs de l’armée ukrainienne, condamné à la peine capitale par le tribunal des forces séparatistes pro-russes, se proclamant République populaire de Donetsk.
Un responsable local de cette dernière a assuré qu’il ne voit nulle raison d’annuler le verdict de la peine de mort dont a écopé le jeune Marocain, ainsi que deux ressortissants britanniques, tout en soulignant qu’il s’agit d’un verdict « équitable ».
Dans des déclarations relayées par des médias internationaux, le même responsable a ajouté: « Des civils se sont rendus en Ukraine dans le but de tuer d’autres civils pour de l’argent. Pour cela, je ne vois aucune raison d’alléger la peine prononcée contre eux ou d’apporter un quelconque changement au verdict ».
Pour rappel, Brahim Saadoun a été condamné à la peine capitale, la semaine dernière, par la Cour suprême des séparatistes de Donetsk, ainsi que deux ressortissants britanniques, Aiden Aslin et Shaun Pinner. Tous les trois sont accusés d’avoir participé aux combats, du côté ukrainien, comme « mercenaires ».
« la Cour suprême de la République populaire de Donetsk, à l’Est de l’Ukraine, a condamné le ressortissant marocain et les deux ressortissants britanniques à la peine de mort », avait rapporté l’agence de presse russe « Sputnik ».
Auparavant, la même source a relayé l’information d’après laquelle Brahim Saadoun a plaidé coupable devant la Cour suprême et d’avoir commis des « actes de violence visant à prendre le pouvoir par la force ». Cependant, le jeune Marocain a récusé l’accusation de « participation de mercenaires à un conflit armé ou hostilités ».
Brahim Saadoun a été interpellé, il y a quelques mois, alors qu’il combattait dans les rangs de l’armée ukrainienne après l’invasion russe en Ukraine, et était apparu dans un enregistrement vidéo pendant qu’il subissait un interrogatoire de la part de soldats russes.
De nombreux internautes marocains continuent d’appeler, via les réseaux sociaux, à l’intervention du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération et des Marocains résidant à l’étranger afin de sauver le jeune Marocain de la peine de mort.
M.S.