Scandale des fonctionnaires « fantômes »: la maire de Rabat donne ses consignes
La maire de de Rabat, Asmaa Rhlalou (RNI), a décidé de diligenter une enquête interne concernant les fonctionnaires « fantômes » de la Commune de la capitale, a appris Le Site info de source concordante. Ceci, dans le cadre de la reddition des comptes visant l’absentéisme des fonctionnaires et les mesures administratives à prendre à l’encontre de ces » fantômes ».
Une commission des services administratifs extérieurs de la commune urbaine a ainsi été chargée de recenser le nombre des fonctionnaires qui perçoivent leur salaires sans toutefois daigner faire acte de présence. Ce contrôle et ce recensement concernent les cinq arrondissements qui composent la Commune urbaine de Rabat, a souligné la même source.
Par ailleurs, Asmaa Rhalou a adressé des correspondances à de nombreux fonctionnaires absentéistes qui doivent justifier les raisons pour lesquelles ils ne répondent pas présent aux lieux de leur travail pour y exercer les fonctions rémunérées qui sont les leurs.
De même que les déclarations de la maire de Rabat, à ce propos, et l’annonce de l’enquête interne ont créé la panique générale et l’alerte maximale chez les fonctionnaires fantômes qui se sont empressés de regagner leurs bureaux. Le parking de la Commune est témoin de ce regain d’enthousiasme puisque le nombre de voitures qui y sont stationnées a subitement augmenté!
Rappelons que la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou (RNI) avait révélé, lors d’un entretien télévisé, que la Commune de la capitale compte 2400 fonctionnaires « fantômes », continuant à percevoir leurs salaires sans exercer les attributions qui sont les leurs et sans se rendre à leurs bureaux.
De son côté, le président de l’Instance nationale pour la protection des biens publics au Maroc avait appelé le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, à diligenter une enquête concernant ce scandale des fonctionnaires fantômes, qu’Asmaa Rhlalou a révélé.
Mohamed El Ghalloussi a également précisé que si l’on considère que le salaire mensuel d’un fonctionnaire est de 4000 DH, le total annuel des salaires de ce nombre desdits fonctionnaires fantômes sera de la somme astronomique de 129.600.000 DH. Ce qui est synonyme de degré de la politique de népotisme et de clientélisme et de dilapidation des deniers publics, en l’absence de toute transparence et de reddition des comptes, a-t-il martelé.
L.A.