Affaire de la « falaqa »: une députée de l’USFP interpelle Ahmed Taoufiq
L’affaire de la « falaqa », au sein d’une école d’enseignement traditionnel aux environs de Chefchaouen, relayée par un enregistrement vidéo partagé sur les réseaux sociaux, montrant un fqih en train d’infliger des châtiments corporels à ses apprenants, a été évoquée sous l’Hémicycle.
Dans une question adressée à Ahmed Toufiq, ministre des Habous et des Affaires islamiques, la députée du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Aouicha Zelfi, a affirmé que la vidéo faisant voir des enfants maltraités physiquement et sauvagement par un fiqh a suscité la grande indignation des citoyens au Maroc, comme celle des Marocains du monde. Ces actes sont en nette contradiction avec les lois régissant le domaine de l’éducation et l’enseignement, a t-elle souligné, car l’enseignant n’a aucun droit d’user de châtiments corporels à l’encontre des enfants qui lui sont confiés.
La députée USFPiste, membre de la commission de justice, de législation et de droits de l’Homme, a également considéré que ces faits exigent l’ouverture d’une enquête en vue d’interdire ce genre d’actes de maltraitance au sein des écoles d’enseignement traditionnel, afin que ces châtiments corporels ne contribuent pas davantage à la déperdition scolaire dans de tels établissements.
Aouicha Zelfi s’est aussi interrogée sur la vision que le ministre de tutelle compte adopter en vue de la modernisation des établissement d’enseignement traditionnel, afin que ceux-ci soient au diapason des changements sociétaux que nous vivons. Elle n’a pas non plus manqué de demander à Ahmed Taoufiq quelles mesures il compte prendre dans le but d’interdire dorénavant tout genre de violence au sein des établissements précités.