Une première au Maroc: un tribunal donne raison à une femme refusant d’accomplir le « devoir conjugal »
Il s’agit vraiment d’une première au Maroc! Le Tribunal de la famille de Rabat a débouté un mari qui a porté plainte contre sa femme qui refuse les rapports sexuels, sans le consentement de celle-ci.
Dans sa plainte, l’époux avait demandé de pouvoir accomplir son devoir conjugal avec sa femme et de lui infliger des dommages et intérêts, dans le cas de son refus continu. Pour preuves de son préjudice, il avait présenté au Tribunal une photocopie de l’acte de mariage, celle de l’audience du Tribunal de première instance, ainsi qu’un certificat médical.
De son côté, l’épouse a argué qu’elle ne refuse pas les rapports sexuels avec son mari, sauf que ces derniers soient accomplis dans le respect, de la tendresse et de la bonne entente sous le toit conjugal. Mais pour bouter le mari, le Tribunal de la famille a invoqué l’article 51 Code de la famille marocain.
En effet, celui-ci « fixe dorénavant l’ensemble des droits et des devoirs que les époux se doivent réciproquement. Justice, l’égalité des épouses en cas de polygamie, la pureté et la fidélité, la vertu et la préservation de l’honneur et de la lignée ».
Ont été aussi invoqués les paroles du Prophète Sidna Mohammed à ce sujet. Des propos qui sous-entendent clairement et sans ambages que les relations sexuelles entre époux doivent se faire selon le consentement mutuel des deux conjoints et ne sont point un simple instinct et une simple satisfaction sexuelle passagère, mais des rapports emprunts de tendresse, de respect et de plaisir mutuels et consentants.
L.A.