Hamid Bentahar: « L’écosystème touristique, ce n’est pas que les hôtels » (VIDEO)
Foudroyé par les effets de la crise sanitaire, le tourisme se relève tant bien que mal de ses blessures. Le secteur qui a amorcé un virage stratégique reprend des couleurs et les opérateurs aussi. Hamid Bentahar, président de la CNT et CEO d’Accor gestion Maroc, rappelle l’importance du tourisme dans l’économie nationale, tout en revenant sur l’ampleur de l’impact de la crise sur les professionnels. Il évoque aussi les nouvelles tendances et les perspectives d’avenir dans ce grand entretien où il était « L’invité des ECO », organisé par Horizon press.
« La crise nous a montré le poids réel du tourisme, lequel va bien au-delà des chiffres que nous analysons. Nous parlons de 140 MMDH de recettes, dont 80 MMDH en devises et 2,5 millions d’emplois, tant directs qu’indirects », explique Bentahar. « En réalité, bon nombre de secteurs dépendent étroitement du tourisme. Avec la crise, on s’est même rendu compte que plusieurs villes et plusieurs régions en vivent principalement. Justement, son écosystème va bien au-delà de ce que nous voyons à travers les chiffres. Il faut dire qu’aujourd’hui, il y a une prise de conscience globale, et nous l’avons vue avec la crise sanitaire », ajoute-t-il.
« Elle s’est manifestée par un véritable élan de solidarité, car on a bien compris que, dans chaque famille marocaine, il y a une personne qui vit du tourisme. Il faut dire aussi que c’est la vision stratégique de Sa Majesté que Dieu l’assiste qui en a fait du tourisme un champion régional, dans un premier temps, puis continental, par la suite. Le secteur du tourisme ne se résume pas aux hôtels! », note le patron du groupe Accor Maroc.
Le tourisme offre des opportunités d’emplois à tout le monde. « Dans une entreprise touristique, se côtoient toutes les couches sociales et beaucoup de talents, des entrepreneurs, des ingénieurs, des financiers, des créateurs de contenu, des jardiniers, des chefs de cuisine… C’est un important gisement d’opportunités d’emploi et d’investissement. Si nous avons réussi, en 2019, à devenir la première destination touristique de la région, et à réaliser des chiffres honorables, en dépit des retards enregistrés dans l’exécution des plans stratégiques, il n’y a pas de raison pour que nous ne puissions pas redresser la barre ». Vidéo.