Abolition de l’article 222: le débat refait surface après l’interpellation de déjeûneurs à Casablanca
L’interpellation de plusieurs dé-jeûneurs par les forces de l’ordre dans un café à Casablanca a suscité une grande polémique au Maroc. De ce fait, l’abolition de l’article 222, a été de nouveau remise sur le tapis et débattue dans le cadre de la défense des libertés individuelles.
Et via une publication sur sa page officielle Facebook, l’actrice associative au sein du Mouvement « hors la loi », Karima Nadir, a demandé que l’article 222 du Code pénal soit aboli, tout en exprimant sa désapprobation sur ce qui s’est passé à Casablanca.
Pour rappel, l’article 222 en question punit d’un à six mois de prison et d’une amende de 200 à 500 DH quiconque « notoirement connu pour son appartenance à la religion musulmane, rompt ostensiblement le jeûne dans un lieu public pendant le temps de ramadan, sans motif admis par cette religion ».
Par ailleurs le Forum de la modernité et de la démocratie a considéré que la descente policière dans un café casablancais et l’arrestation de nombreux jeunes dé-jeûneurs, filles et garçons, qui s’y trouvaient est « une enfreinte grave à la liberté de pensée, à la conscience et à la religiosité ». De même que dans un communiqué, dont Le Site info détient copie, le FMD dénonce ce qu’il appelle « une violation flagrante et grave de la vie privée des personnes qui ont été filmées au moment de leur interpellation ».
De même que le Forum a appelé à l’abolition de l’article 222, ainsi que de celle « du reste des lois criminalisant les libertés individuelles et d’invoquer l’esprit de la Constitution de 2011, prévoyant la liberté de pensée et de conscience.
A noter que toutes les personnes interpellées ont été relâchées, mais après avoir été entendues dans des procès-verbaux consignant qu’elles ont rompu le jeûne pendant la journée de Ramadan sans motif licite.
L.A.