Maroc: voici pourquoi la Omra coûtera plus cher cette année
Comme à chaque Ramadan, la demande sur les packages Omra monte crescendo au Maroc, or cette année, les prétendants au petit pèlerinage sont confrontés à une hausse remarquable des tarifs couplée à une offre limitée en sièges d’avions dédiés.
En effet, les offres Omra lancées par les agences de voyage en cette période affichent pour la plupart des tarifs au-delà de 20.000 dirhams pour les formules les plus basiques, ce qui risque de dissuader beaucoup des Marocains de faire le voyage aux Lieux saints, faute de moyens. Cette situation pèse aussi sur les finances des agences de voyages qui s’attendaient à une forte reprise de leur activité durant le mois sacré, compte tenu du poids du produit Omra qui rapporte gros aux voyagistes en temps normal.
Selon les professionnels, l’envolée des tarifs du petit pèlerinage s’attribue essentiellement aux prix élevés des billets d’avions avec une offre de sièges limitée, incapable de satisfaire la demande qui atteint son pic durant le mois béni.
A cela s’ajoute une capacité d’hébergement limitée en Arabie saoudite qui a durci les conditions pour l’entrée sur son territoire, avec une nouvelle batterie de restrictions sanitaires.
Fouzi Zemrani, voyagiste de la place, a indiqué qu’en matière d’offre aérienne, « seulement deux compagnies des transporteurs majeurs ont pu contribuer avec des places d’avions pour la Omra, en l’occurrence, Royal Air Maroc et Saudi Airlines ».
Ce manque de sièges, a-t-il ajouté, a engendré une flambée des prix des billets d’avions qui passent à environ 12.500 dirhams pour un aller-retour.
L’hébergement pose, également, des problèmes, dans la mesure où les agences de voyage sont tenues de passer par une plateforme dédiée pour réserver des nuitées, or l’offre limitée des hôtels en Arabie saoudite destinée aux pèlerins de la Omra s’accompagne, également, par une hausse des tarifs pratiqués, a expliqué Zemrani, ajoutant que la durée du visa limité à 30 jours pourrait aussi pousser plusieurs marocains à annuler leur voyage Omra.
Par ailleurs, Zemrani a évoqué le cas des citoyens marocains qui ont réservé des Pack Omra en 2019 et n’ont pas pu effectuer le voyage, suite au déclenchement de la crise sanitaire de Covid-19, notant que les agences de voyage liées par des engagements avec ses clients prioriseraient ces derniers.
Pour pallier cette situation, Zemrani a appelé à privilégier l’accomplissement des rites de la Omra pendant toute l’année, afin que les clients puissent bénéficier des tarifs avantageux. Il a également jugé indispensable une diversification des produits des voyagistes ainsi que leur ouverture sur de nouveaux segments tels que le tourisme culturel.
Fragilisées par une longue période d’inactivité sur fond de mesures de confinement et de restrictions sanitaires, les agences de voyage risquent de voir leur situation se compliquer davantage, en l’absence de réels débouchés en cette période.
Après avoir été privés de la Omra en raison des restrictions sanitaires, de nombreux Marocains voient leur rêve d’accomplir le petit pèlerinage s’éloigner, cette fois-ci, à cause des tarifs hors de portée !
Avec MAP