Maroc

Lycées français du Maroc: les profs en colère !

Les professeurs des lycées Descartes de Rabat et Lyautey de Casablanca protestent contre la fermeture annoncée des filières professionnelles. 

Beaucoup de professeurs en grève, mardi dernier, dans les lycées français. Les professeurs tenaient à manifester leur mécontentement et leur crainte face à l’annonce de la prochaine fermeture du bac professionnel. Préparé en catimini, sans aucune concertation avec les principaux intéressés, ce projet réduirait encore plus les propositions d’orientation offertes aux élèves. Actuellement, ceux-ci peuvent, en effet, opter pour une filière générale, une filière technologique (seul le bac STMG : sciences et technologies de management et de gestion, est dispensé dans les lycées français du Maroc) et une filière professionnelle.

Une voie de réussite

Les élèves qui rejoignent cette filière professionnelle sont souvent des élèves en échec scolaire pour lesquels un enseignement général n’est pas toujours bien adapté. Contrairement aux idées reçues, la réussite est souvent à la clé de cette orientation. Les résultats au baccalauréat sont souvent équivalents à 100% de réussite. Réussir dans une filière professionnelle, c’est aussi se donner pour beaucoup la possibilité de poursuivre des études post-bac, parfois même dans une grande école, mais le plus souvent dans un BTS ou une filière courte.

Une disparition qui inquiète parents et professeurs

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger met en avant, pour justifier ce projet de fermeture à la rentrée prochaine, l’absence d’homologation des diplômes et l’inefficacité d’une telle filière, qui a pourtant fait ses preuves. Les élèves sont encadrés par des professeurs chevronnés et compétents qui arrivent souvent à les remotiver. Bien que réticents à orienter leurs enfants en bac pro, les parents reconnaissent le taux de réussite exceptionnel de cette filière.

Qu’adviendrait-il de l’hétérogénéité des classes si des élèves ayant besoin d’un suivi et d’un encadrement adaptés à des besoins spécifiques se retrouvaient à suivre un enseignement général, synonyme pour eux d’échec ? Tout le monde – parents, élèves, professeurs – ne serait-il pas perdant ?

Hicham Lamrani


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