Mais que se passe-t-il au CMC de Casablanca ?
Le Cercle municipal de Casablanca tennis club (CMC) renaît de ses cendres, ces derniers mois, après une longue éclipse. Ceci, à la grande satisfaction satisfaction des Bidaouis. Mais tout n’est pas encore parfait au sein de ce club. Explications.
Grâce notamment à son président Abdelilah Bennis, qui a grandi dans ce club, le CMC a retrouvé une seconde vie avec 9 courts de tennis nouvellement rénovés et objet d’un label de qualité susceptible d’accueillir des tournois, aussi bien nationaux qu’internationaux.
Aussi, le CMC a pris très au sérieux la question écologique et tout ce qui concerne la régulation de l’énergie, via des panneaux solaires à même de fournir électricité et eau chaude. De même que le comité directeur du club a procédé au creusement de deux puits avec deux systèmes de pression d’eau afin de pourvoir à l’arrosage des courts et d’alimenter en eau toutes les installations sanitaires. Notons également la rénovation du mur pour jouer au tennis et l’entretien quotidien des terrains.
« Ledit comité, dont le maître mot est la réforme du CMC, a pour objectif la promotion du tennis et l’encouragement à pratiquer ce sport dans le but de former une génération susceptible de redorer le blason tennistique », nous explique un membre dirigeant.
Depuis que le club se porte mieux, les adhérents ont afflué de nouveau. Ce qui a boosté les dirigeants à entreprendre de nouvelles réformes en recrutant 14 employés, dont la tâche première est de veiller à l’entretien du club et à la préservation de « la perle de la ville de Casablanca », le CMC, dont la création en est à sa 86ème année d’existence (voir vidéo ci-dessous).
Début septembre, avant la constitution du conseil de la ville de Casablanca, le CMC a reçu des visites inattendues des fonctionnaires de la capitale économique, de simples « tentatives d’intimidation », selon des membres du club qui ont assisté à ses visites. Lesdites commissions affirment qu’elles ont « le droit d’être au courant de ce qui se passe au sein du club ».
Qu’est ce qui pose réellement problème et qu’est-ce qui les a poussé à effectuer ses visites ? Il s’agit sans doute du café restaurant, qui appartient au club et qui était loué depuis 2012 par l’ancien bureau. Le contrat entre les deux parties a expiré en juin 2018.
Il s’agit d’un point très important pour les adhérents et les gérants qui ont décidé de ne plus louer ce café-restaurant pour le bien du club. « Le CMC doit redevenir ce qu’il était dans les années 70, un club qui accueillait des tournois internationaux (1968) et qui avait un restaurant digne de ce nom pour ces adhérents », affirme le président. Abdelilah Bennis avait été élu à l’unanimité par les adhérents qui sont unanimes pour louer ses qualités et ses efforts quotidiens.
Le Bureau du club a eu eu gain de cause devant la justice, concernant l’évacuation du café-restaurant, sauf que la la procédure est toujours mise en attente par la commune et le club n’est pas encore parvenu à récupérer le local. « Le café, tel qu’il est actuellement, dérange les adhérents, puisque des personnes qui n’ont rien à voir avec le tennis le fréquentent…ils font du bruit, fument et nous dérangent…alors qu’ils ont une vue imprenable sur les courts de tennis, ce n’est pas normal », déclare un fidèle adhérant.
Soulignons par ailleurs que le CMC a réussi, durant les derniers mois, à parapher plusieurs accords internationaux avec différents partenaires. Il est même parvenu à obtenir l’organisation d’une grande compétition, qui s’est subitement délocalisée de Casablanca à Marrakech.
Le souhait des dirigeants et adhérents du CMC est donc de continuer à développer le club et de récupérer ce fameux restaurant-café. Cela lui permettrait de renflouer les caisses, mais aussi de permettre aux membres de déjeuner sur place et de passer plus de temps dans les lieux. Le CMC est un endroit agréable en plein Casablanca, juste à côté du Parc de la Ligue arabe qui est un poumon de la ville. Les adhérents envisagent de lancer une pétition pour aider leur club. « J’espère que la maire de Casablanca pourra nous aider à régler ce problème, elle semble avoir pour seul objectif d’améliorer le quotidien des Casablancais… », espère un membre du CMC. L’appel est lancé.
Abdelilah Mouhib et Larbi Alaoui