Maroc: les prix des hammams ont-ils vraiment augmenté ?
Seifeddine Bilali, membre du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS) a adressé une correspondance au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, concernant la revue à la hausse des tarifications d’entrée dans les hammams traditionnels.
L’Association nationale des propriétaires et gérants des hammams et douches publiques a réagi à cette correspondance, dans un communiqué dont Le Site info détient copie, dénonçant plusieurs inexactitudes contenue dans la lettre qui sont susceptibles de porter du tort au secteur qui a souffert de tous les maux, fermeture, chômage technique des employés et préjudice, pendant plus de deux ans.
Le communiqué ajoute également que la lettre du leader du PADS contient des termes provocateurs et a qualifié les professionnels du secteur de « gens sans conscience et de spéculateurs ne cherchant qu’à se remplir les poches », sans tenir compte des besoins et de l’intérêt des citoyens ».
Ladite lettre, a-t-on précisé, ne fait que tourner le couteau dans les plaies béantes du secteur qui est entre deux feux avec l’augmentation de la facturation de l’électricité et de l’eau, deux éléments essentiels dans les prestations exigées par les clients.
L’Association des propriétaires et gérants des hammams et des douches a également évoqué le cas de l’un de leurs collègues de la ville de Kelâat Sraghna qui a décidé de son propre chef le tarif de 20 DH par personne, soulignant que cette augmentation n’avait pas lieu d’être sachant que la ville possède de nombreux hammams.
De même, selon le même communiqué, les lois régissant le secteur et la tarification de la concurrence loyale stipulent que le prix d’entrée au hammam doit être affiché à la porte de l’établissement et que le client a le libre choix de fréquenter le hammam qu’il veut, selon ses préférences et ses moyens pécuniaires.
M/R.