Taxis de Casablanca: L’anarchie a repris de plus belle
Le récent arrêté préfectoral signé par le Wali de Casablanca pour mieux réglementer le secteur des taxis, n’aura duré que ce dure la rose.
A peine quarante huit heures se sont écoulées et les mauvaises habitudes des taxi-drivers ont repris de plus belle. Attroupements devant les gares, désignation du parcours par les chauffeurs, racolage systématique et la liste est longue. Les citoyens se retrouvent pris en otage par des individus sans scrupules et qui défient par leurs agissements l’autorité. « Ils croient qu’ils sont intouchables et capables de créer des situations de blocage insupportables », déclare une citoyenne visiblement dépitée par des comportements pour le moins scandaleux..
En réponse à la nouvelle réglementation, les grands taxis qui relient le centre ville aux quartiers périphériques de la métropole, ont augmenté leurs tarifs dans un geste de défi envers les autorités. Celles-ci ont déclaré cette hausse illégale et comptent interpeller les syndicats de ce secteur.
Par ailleurs, et contre toute attente, le syndicat national des chauffeurs de taxis se félicite de l’accord conclu avec le wali et dénonce la hausse illégale des tarifs qui, selon lui, ne fait que refléter l’anarchie qui règne. Il considère en outre que les récentes mesures contribueront à assainir le secteur.
Cette hausse a été adoptée unilatéralement au moment où six syndicats ont organisé une manifestation devant le siège de la wilaya pour protester contre les nouvelles mesures, comme l’a exprimé le syndicat de la Fédération nationale des professionnels du transport.
De son côté, le syndicat national des professionnels des taxis, affilié à l’UGTM, a mobilisé plus de 100 taxis pour protester contre les mesures du wali, mais la police les a empêchés de bloquer la circulation sur le boulevard Hassan II.
Devant cette situation de confusion, le wali, Khalid Safir, entend sévir contre tous les contrevenants, mais encore une fois, les citoyens doivent s’y mettre pour dénoncer tous les écarts.
Mehdi Demni