Nasser Bourita évoque le retour du Maroc à l’UA
Bien avant le retour du Royaume du Maroc à l’Union africaine (UA), les liens n’ont jamais été rompus avec les pays africains, mais ils se sont renforcés d’une manière sans précédent, a affirmé le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita.
«Le retour du Maroc à l’UA ne lui a permis que de conforter son engagement envers l’Afrique et de le traduire au niveau multilatéral (…), sachant que durant cette période, le Maroc a signé près de 1.000 accords de coopération avec les pays africains», a déclaré Bourita dans un entretien exclusif publié lundi par « The Star », l’un des plus grands journaux sud-africains.
Il a souligné que depuis ce retour, le Maroc a contribué de manière décisive à toutes les questions inscrites à l’ordre du jour de l’UA et a pris une part très active dans le processus crucial de réforme de l’UA.
Le chef de la diplomatie marocaine a rappelé, à cet égard, que le roi Mohammed VI a été désigné comme chef de file de la question des migrations. Le roi avait présenté un agenda africain pour les migrations, qui a été adopté par l’UA, sachant que la capitale Rabat abrite désormais l’Observatoire africain des migrations, qui est une mise en œuvre directe du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, qui a été adopté au Maroc, a-t-il soutenu.
Sur une question concernant la vision du Maroc pour le continent et ses espoirs post-Covid19, Bourita a fait observer que l’Afrique a une population jeune qui devrait doubler d’ici 2050 et qu’elle dispose d’un potentiel d’énergie, de dynamisme et d’innovation sans précédent, autant d’atouts qui sont les moteurs nécessaires de la reprise économique post-Covid-19.
Dans le contexte du Covid-19, le Maroc a pris d’importantes initiatives en matière d’aide humanitaire et d’assistance aux États africains, a-t-il déclaré, citant particulièrement l’initiative du Maroc d’aider 25 pays frères africains dans leurs efforts nationaux de lutte contre la pandémie et la production imminente d’un vaccin Covid-19 par le Royaume, confirmant une fois de plus l’engagement du Maroc pour une Afrique unie, forte et résiliente.
Au sujet de la stratégie de l’Afrique pour mettre fin aux conflits armés sur le continent, le ministre a souligné qu’un grand nombre de conflits en Afrique sont, d’une manière ou d’une autre, liés aux mêmes facteurs sous-jacents, tous liés aux problèmes de développement et aux difficultés économiques.
«La stratégie actuelle est un pas dans la bonne direction, mais elle doit être liée à d’autres initiatives qui, comme indiqué précédemment, doivent se concentrer sur l’offre de meilleurs moyens de subsistance et de meilleures conditions pour que les populations locales s’épanouissent et transcendent les situations à partir desquelles des conflits peuvent survenir», a-t-il expliqué.
Il a de même soutenu que dans son effort pour la résolution des conflits sur le continent, le Maroc cherche à réconcilier les différentes parties à un conflit et à éviter les armes aussi rapidement et de manière convaincante que possible. «Sans dialogue, une paix durable ne peut être atteinte», estime-t-il.
S.L. (avec MAP)