Pourquoi Othman El Ferdaous est à Laâyoune
La région de Laâyoune-Sakia El Hamra représente un modèle digne d’inspiration en matière d’art rupestre, qui est une composante majeure de la culture hassanie du sud du Royaume, a indiqué ce vendredi à Laâyoune le ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Othman El Ferdaous.
En ouverture des premières Journées d’études sur « L’art rupestre au Maroc, réalité et enjeux: la région de Laâyoune-Sakia El Hamra comme modèle », le ministre a souligné que les autres régions sont appelées à s’inspirer des meilleures pratiques à adopter pour la promotion de cet art en tant que patrimoine culturel de longue date de cette partie du Maroc.
Cet évènement, qui se poursuivra jusqu’au 23 mai, est une initiative de grande importance car elle coïncide avec la commémoration du « Mois du patrimoine », qui est une occasion idoine pour mettre en valeur les racines de l’identité marocaine unie aux multiples affluents arabe, amazigh, hassani, hébreu et andalou, a fait remarquer El Ferdaous, rappelant les dispositions constitutionnelles en la matière.
Il a aussi mis en avant les réalisations du nouveau modèle de développement des provinces du sud du Royaume, lancé par le roi Mohammed VI, ajoutant que le volet culturel de cette feuille de route vise principalement à préserver le patrimoine matériel et immatériel de la région et préserver sa mémoire.
Travailler sur des gravures rupestres n’est pas seulement une profession, mais il s’agit plutôt d’un acte à dimension spirituelle et humaine de grande importance, a fait observer le ministre, appelant à la protection de cet art qui caractérise cette région.
Le ministère, a-t-il poursuivi, a donné le coup d’envoi du projet d’étude du patrimoine immatériel dans les diverses régions du Royaume, faisant savoir que Laâyoune-Sakia El Hamra bénéficiera de trois projets.
Il s’agit d’un projet lié à la tente et ses connotations, ainsi que deux autres en relation avec l’expérience et l’expertise en matière de fabrication du cuir et de l’argent, a précisé El Ferdaous, relevant que six sites rupestres dans la région ont été classés au patrimoine immatériel.
De son côté, le wali de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, gouverneur de la province de Laâyoune, Abdelam Bekrate, a mis en avant la place de choix qu’occupe la valorisation du patrimoine matériel et immatériel dans le nouveau modèle de développement des provinces du Sud.
Il a expliqué que les gravures rupestres sont non seulement de la plus haute importance académique, mais servent également à identifier les voies du développement humain en général, soulignant l’importance économique de la culture en tant que levier pour le secteur du tourisme.
Ces journées s’inscrivent dans le cadre de la consécration de la composante culturelle du programme intégré de développement de la région Laâyoune-Sakia El Hamra relatif à l’inscription des sites des gravures rupestres de la région sur la liste du patrimoine national.
Cette manifestation culturelle et scientifique connait la participation de plusieurs chercheurs dans le domaine du patrimoine culturel et des conservateurs des musées et des sites de gravures rupestres.
La région de Beni Mellal-Khénifra est l’invité d’honneur de ces journées qui sont marquées par l’organisation de plusieurs activités culturelles et artistiques.
Plusieurs projets culturels verront le jour prochainement dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra pour accompagner la dynamique économique que connaissent les provinces du Sud, dans le cadre du nouveau modèle de développement de ces régions.
Il s’agit en particulier de la restauration du monument Dar Haouza dans la province d’Es-Semara, en partenariat avec la commune de Haouza, la province d’Es-Semara et la direction provinciale de l’Equipement, à même de promouvoir l’activité touristique et culturelle, et du Centre d’interprétation du patrimoine culturel hassani, dédié à la vulgarisation de cette culture et de préserver la mémoire collective des populations du Sahara.
HM