Le Maroc participe à deux grosses opérations d’Interpol
Interpol a annoncé, ce lundi, avoir coordonné deux opérations de lutte contre le trafic de drogue en Afrique et au Moyen-Orient, qui ont mobilisé les polices de 41 pays dont le Maroc.
Cette vaste opération au nom de code Lionfish s’est soldée par l’arrestation de 287 personnes et la saisie de stupéfiants dont la valeur marchande est estimée à près de 100 millions d’euros, précise l’Organisation internationale de police criminelle, basée à Lyon, dans un communiqué.
Les résultats de ces opérations, qui ont eu lieu en mars et avril derniers sur une période de deux semaines, d’abord sur le continent africain puis dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), donnent « un aperçu de la pègre internationale du trafic de drogue, avec des criminels à la recherche constante de nouvelles routes et de nouveaux moyens pour faire passer les stupéfiants à travers les frontières », souligne Interpol.
« Les résultats frappants de ces deux opérations démontrent l’ampleur du trafic de drogues illicites et son caractère international », a déclaré Jürgen Stock, Secrétaire général d’Interpol.
« Le trafic de drogue est une menace à laquelle nous sommes confrontés collectivement et les saisies massives réalisées dans le cadre de l’opération Lionfish montrent ce qui est possible lorsque les forces de l’ordre conjuguent leurs efforts pour se battre à nouveau », a-t-il ajouté.
Les deux opérations se sont soldées par la saisie de 17 tonnes de résine de cannabis d’une valeur de 31 millions d’euros, dans des entrepôts à Niamey (Niger), – « La plus grosse saisie de l’histoire du pays »-, ainsi que la saisie par la police sud-africaine de 973 briques de cocaïne, d’une valeur estimée à 32 millions d’euros.
De même, les deux opérations Lionfish ont permis de saisir notamment 200 kilos d’amphétamines, 56 kilos d’héroïne, 30 kilos de méthamphétamines, 21 kilos de poudre de cocaïne, plus de 4,5 millions de comprimés de Tramadol, 720 kilos de cannabis, et 10.000 stéroïdes.
D’autres types de produits de contrebande ont également été saisis au cours des opérations, notamment des pangolins vivants, des diamants non taillés, des cigarettes et des véhicules volés.
En plus du Maroc, les deux opérations ont été menées en coordination avec les polices de l’Angola, Bahreïn, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Iraq, Jordanie, Kenya, Koweït, Libye, Madagascar, Mali, Mauritanie, Maurice, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Oman, Palestine, Qatar, Rwanda, Arabie Saoudite, Seychelles, Sierra Leone, Afrique du Sud, Soudan, Tanzanie, Togo, les Émirats arabes unis, la Zambie et du Zimbabwe.
Les deux opérations Lionfish ont été menées dans le cadre du projet AMEAP d’Interpol qui accompagne les autorités nationales dans l’identification des menaces de sécurité et le démantèlement de groupes criminels organisés impliqués dans le trafic de stupéfiants illicites en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et dans le Pacifique.
AJ