Bachir Dkhil révèle comment l’Algérie s’est approprié le polisario (VIDEO)
Dans ce nouvel épisode de la série de Le Site info, « Hikayat », l’un des fondateurs du polisario, dans les années 70, révèle d’autres données importantes concernant l’organisation séparatiste, dont l’objectif premier était de lutter conte le colonialisme espagnol à Sakia El Hamra-Oued Eddahab.
Bachir Dkhil évoque ainsi la tournée effectuée par le fondateur du polisario, El-Ouali Mustapha Sayed, en compagnie des dirigeants des partis politiques marocains qui croyaient ferme à la continuation de la lutte de l’Armée de libération nationale dans le but de libérer les territoires du Sud du Royaume.
L’invité de « Hikayat » affirme qu’il n’avait alors aucune idée à ce sujet et que le retournement principal de situation s’est précisément produit lors du deuxième congrès du « Front populaire pour la libération de Sakiat El Hamra-Oued Eddahab », entre les 25 et 28 août 1974. Et c’est ledit congrès qui a vu le débarquement de plus de 460 Algériens, souligne Bachir Dkhil.
Et de poursuivre que l’Algérie est parvenue à écarter « les principaux symboles originaires de Sakia El Hamra-Oued Eddahab (Smara, Boujdour et Dakhla) « et ce, en 1974 et 1975. Le dessein algérien étant d’écarter définitivement le fondateur du polisario, El-Ouali Mustapha Sayed, et de mettre en place une nouvelle direction aux ordres de l’Algérie.
« C’est ainsi, souligne aussi notre interlocuteur, que le polisario s’est mué en organisation communiste, avec le soutien de l’Algérie ». Cette dernière a alors demandé à Bachir Dkhil et à ses compagnons de participer au Congrès de la Fédération mondiale de la Jeunesse progressiste. Et effectivement, ont répondu présent six personnes, dont Bachir Dkhil et El-Ouali Mustapha Sayed. A partir de là, a débuté « le complot visant les six symboles du polisario en incluant deux Algériens à l’organisation », tient à préciser l’invité de « Hikayat ».
Bachir Dkhil révèle également que le président algérien Houari Boumedienne lui a confié, ainsi qu’à son compagnon: « Vous êtes entrés très jeunes en politique. Et le problème en politique, c’est quand une personne y adhère, elle ne peut plus s’en passer! ».
Larbi Alaoui et Youssef Chalabi