Covid-19 au Maroc: la campagne vaccinale vue par Le Monde
Depuis son lancement fin janvier, la campagne de vaccination avance à un « rythme impressionnant » au Maroc, qui a vacciné plus de 4 millions de personnes, écrit le quotidien français Le Monde.
“Plus de 4 millions de Marocains sur 36 millions d’habitants ont déjà reçu au moins une dose de vaccin, soit l’équivalent de 11 % de la population, contre 6,4 % en France”, tandis que 854.000 ont bénéficié de la seconde injection, souligne le journal français dans un article intitulé “Covid-19: au Maroc, une campagne de vaccination menée tambour battant”.
Une performance qui a valu au Maroc les félicitations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui le considère parmi les dix premiers pays ayant réussi le défi de la vaccination contre le Covid-19, relève Le Monde.
Le Maroc est le pays qui a, jusqu’à présent, le plus vacciné en Afrique, note également le média français, qui rappelle que la vaccination, gratuite et non obligatoire, d’abord réservée aux personnels de santé de plus de 40 ans, aux autorités, aux enseignants de plus de 45 ans et aux personnes âgées de plus de 75 ans, a été étendue aux plus de 60 ans fin février.
“Tout est informatisé. Il suffit de fournir son numéro de carte d’identité et les rendez-vous sont envoyés par SMS. Nous, on s’occupe de vérifier l’état de santé des gens et on pique », explique au journal la docteure Amina Aniba, qui supervise le centre de vaccination du quartier Bourgogne à Casablanca.
“Le système est bien huilé : des bénévoles du Croissant-Rouge s’occupent des détails administratifs, chacun est reçu par un médecin qui se charge d’écarter toute éventuelle contre-indication, puis une infirmière procède à l’injection. Tous sont ensuite gardés en observation durant quinze minutes”, détaille Le Monde dans un décryptage de sa correspondante dans la capitale économique du Royaume.
Après des “débuts timides”, la campagne vaccinale a pris son rythme de croisière et la campagne de sensibilisation sur le thème « Je me protège, je protège mon pays », lancée par le ministère de la santé, ainsi que la perspective de sortir du marasme économique engendré par la crise sanitaire ont poussé les Marocains à s’inscrire en nombre.
Toutefois, signale le quotidien, le Maroc comme tous les autres pays doit faire face au risque de pénurie, alors même qu’il avait commencé très tôt à négocier des contrats avec plusieurs laboratoires, notamment en Chine. Pour rebondir, Rabat s’est tourné vers d’autres fournisseurs, indique le journal faisant observer que depuis quelques semaines, le comité national de vaccination explore de nouvelles pistes d’approvisionnement.
S.L. (avec MAP)