Effets psychologiques du covid-19: les cheffes de ménages souffrent plus que les hommes (Enquête)
Les femmes cheffes de ménages (CdM-F) ont souffert, plus que leurs homologues hommes (CdM-H), de l’impact de la crise sanitaire sur leurs relations familiales, leur état psychologique et leur comportement, fait savoir le Haut-commissariat au plan (HCP) dans un rapport publié en partenariat avec l’ONU Femmes.
Les principales conséquences des effets psychologiques de la Covid-19 sur les ménages sont l’anxiété, le trouble du sommeil, la peur et les comportements obsessionnels, précise le rapport d’analyse genre de l’impact de la pandémie Covid-19 sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages.
Cependant, les femmes cheffes de ménage souffrent davantage de comportement obsessionnel (33,3%) que leurs homologues hommes (23,6%), de la peur (46,8% contre 39,5% de CdM-H) et de trouble du sommeil (26,4% contre 22,9%), fait ressortir le rapport.
Par rapport à la rupture des visites familiales, il ressort que les ménages avec un CdM-F (37%) sont plus affectés que ceux CdM-H (34%). Cette observation se confirme beaucoup plus dans le milieu rural où l’affectation par la rupture des visites familiales concerne 35% pour les CdM-F contre 26% pour les CdM-H.
Selon le niveau de vie, cet écart entre les femmes et les hommes chefs de ménages est plus prononcé lorsqu’ils appartiennent à la classe moyenne et aisée, révèle le rapport.
Par niveau d’éducation du CdM, la fréquence des ruptures au niveau des visites familiales est plus élevée dans l’absolu parmi les CdM les plus éduqués indépendamment de leur sexe, ajoute la même source, notant que l’écart entre CdM-F et CdM-H est le plus élevé pour un niveau faible d’éducation en défaveur des premiers.
En liaison avec l’explication de l’état psychologique, le rapport relève des disparités dans les mesures prises sur les lieux de travail pour la protection contre le virus. Globalement, un travailleur sur quatre affirme qu’aucune mesure n’est prise sur son lieu de travail (26%).
Cependant, cette proportion est de 25% chez les hommes et 31% chez les femmes. Il semble donc que les femmes exercent des activités (ou dans des secteurs) davantage précaires pour pouvoir disposer de moyens pour prendre des mesures protectrices. Elles ont donc été relativement plus exposées au risque de contracter le virus, ajoute la même source.
S.L. (avec MAP)