Maroc : les soldes ont commencé dans un « contexte particulier »
Le jeudi 21 janvier dernier a marqué le début des soldes d’hiver, organisés par la Fédération marocaine du commerce en réseau (FMCR).
Dans un communiqué annonçant l’évènement, la FMCR se félicitait du fait que l’événement commercial ait obtenu l’adhésion des gestionnaires d’ensembles commerciaux (galeries, parcs d’activité et centres commerciaux) ainsi que l’appui du ministère de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique. Il est à préciser que l’événement se déroule dans le cadre des horaires et jours d’ouverture classiques. Selon la fédération, la date de démarrage a été fixée après concertation avec un panel large et représentatif de commerces. Le fait d’être parvenu à coordonner les actions pour définir la date de début des soldes est à saluer. Cependant, le hic concerne la date à laquelle s’achève cet évènement commercial. Celle-ci n’est pas déterminée.
Contactée par la rédaction, Safae Fikri, secrétaire générale de la FMCR, apporte des précisions : «La date de fin des soldes n’est pas déterminée. Cela s’explique par le fait qu’il n’y a pas encore de mécanisme légal au Maroc pour une fin des soldes commune à tous comme en France, Tunisie, etc.» Sur ce plan, il est à déplorer que la législation actuelle entretient la cacophonie. En France, les soldes d’hiver 2021 durent quatre semaines, à compter du 20 janvier. Les enjeux sont de plusieurs ordres. À commencer par la régulation de la pratique des soldes dans l’intérêt des consommateurs d’une part, et la concurrence loyale entre les opérateurs de l’autre. Les soldes d’hiver sont une tradition incontournable dans tous les pays. Pour les clients, l’évènement permet de bénéficier d’offres très intéressantes et, pour les commerçants, cela permet d’écouler le stock d’hiver pour accueillir la collection printemps/été dès début mars.
Les soldes de cette année se tiennent dans un contexte particulier marqué par la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Les organisateurs sont tout de même optimistes quant au flux de clients, mais dans un contexte de vigilance et de priorisation de la sécurité sanitaire. Selon la secrétaire générale de la FMCR, la priorité des commerçants est d’abord la sécurité des clients et des équipes. Pour fluidifier la circulation des consommateurs, des régulations de flux sont mises en place dans les ensembles commerciaux, rassure-t-elle. L’heure est à la vigilance accrue. Pour ce faire, les équipes sont briefées sur la priorité sanitaire.
Les produits proposés pendant les soldes doivent avoir été soumis à la vente au moins un mois avant le début des soldes. Les produits soldés doivent pouvoir être identifiés dans les magasins, via l’étiquetage par exemple. Si le produit soldé fait l’objet d’un vice caché, le vendeur doit reprendre et rembourser l’article ou l’échanger. En dehors de ce cas, le commerçant n’est pas tenu de respecter cette obligation. Cependant, le produit soldé bénéficie des garanties du service après-vente.
Modeste Kouame