Maroc

Visite au Sahara d’une délégation US: l’analyse d’un universitaire

L’inauguration prévue d’un consulat américain à Dakhla et la visite au Sahara d’une délégation US de haut niveau conduite par le sous-Secrétaire d’Etat américain en charge des questions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, David Schenker, marquent une nouvelle illustration de la reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, a souligné l’universitaire et vice-président aux Affaires mondiales de l’université américaine de la Nouvelle Angleterre (UNE), Anouar Majid.

« L’administration Trump est sans ambiguïté sérieuse quant à l’ouverture d’un consulat dans les Provinces du sud du Royaume, car elle a maintenant proclamé que le Sahara est incontestablement marocain », a déclaré M. Majid à la MAP, suite à la visite de la délégation américaine dans la région du Sahara.

« Je m’attends à ce que la prochaine administration américaine honore cet engagement », a estimé l’universitaire maroco-américain, notant que le gouvernement des Etats-Unis considère que le Sahara fait partie intégrante du Royaume et que « le plan d’autonomie est la meilleure solution » pour régler définitivement le conflit artificiel autour du Sahara marocain.

« En fait, je considère la Proclamation américaine sur le Sahara comme l’un des meilleurs héritages diplomatiques du Président Donald Trump », a dit M. Majid, qui est également le directeur du Campus de Tanger de l’Université de la Nouvelle Angleterre et auteur de plusieurs ouvrages de politique et d’histoire.

L’expert maroco-américain a également relevé le « grand intérêt » géostratégique et commercial qu’accordent les Etats-Unis au continent africain, soulignant qu’un consulat US à Dakhla, qui représente une porte d’entrée vers l’Afrique sub-saharienne, représente le « meilleur positionnement » pour Washington vers le continent.

« Et parce que le Maroc est déjà un investisseur majeur et un grand partenaire commercial de plusieurs pays africains, les États-Unis et le Royaume peuvent fusionner leurs efforts pour faire une grande différence en Afrique », a souligné M. Majid.

Évoquant, par ailleurs, les liens historiques singuliers liant le Maroc aux États-Unis, il a noté que les deux pays entretiennent « une relation très spéciale qui a résisté à l’épreuve du temps ».

« Le Sultan marocain Moulay Slimane avait offert en 1821 un bâtiment aux Américains, un acte sans aucun précédent dans l’histoire du Maroc qui témoigne de l’attachement du Royaume à la cause de la justice et de la liberté dans un continent lointain (l’Amérique) », a rappelé l’historien maroco-américain.

« Il faut aussi se rappeler que la Grande-Bretagne était la principale puissance mondiale à l’époque et que les États-Unis étaient une colonie ‘rebelle’, mais le Maroc s’est rangé du côté de la cause de la justice et de l’indépendance, quelles que soient les conséquences que cela aurait pu avoir », a fait observer Anouar Majid.

Et d’ajouter que le Président américain George Washington « était reconnaissant du soutien et de l’amitié du Maroc, et depuis lors, de nombreux Présidents américains ont exprimé leur gratitude ».

FI


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