Maroc

Expropriation: une citoyenne victime d’injustice à Taza

C’est une histoire comme il y en a des milliers à travers le royaume. Mais, celle-ci à la particularité d’avoir dévoilé tout le poids de la bureaucratie et le désintérêt porté aux affaires des citoyens.

Tout a commencé quand la municipalité de Tahla, dans la province de Taza, a décidé d’exproprier un terrain de 144 m2, pour cause d’utilité publique. Fatima El Aouadi, mère de six enfants et dont ce lopin constitue tout le patrimoine qu’elle possède, n’a pas opposé de résistance.

Ayant délivré à son frère Abdeslam une procuration, celui-ci s’est mis d’accord avec le président de la commune sur le principe du dédommagement, comme le stipule la loi. Or, depuis 2012, date à laquelle, la commune a procédé à la construction d’une route en lieu et place des terrains de Douar Aït Yahya, actuellement quartier Amal de Tahla, aucun arrangement n’a été effectué avec cette propriétaire.

Devant les tergiversations du président de la commune urbaine, Fatima El Aouadi a adressé une plainte au gouverneur de Taza, en date du 27 juillet 2015. Ce dernier a bien examiné ses doléances et adressé un courrier à ce sujet au président de la commune, l’enjoignant de trouver une solution à l’amiable avec la propriétaire.

Visiblement contrarié mais résigné, le président adresse, à son tour, un courrier à la plaignante en date du 1 septembre 2015, pour l’inviter à une réunion de négociations pour le dédommagement à l’amiable.

Abdeslam El Aouadi, muni de tous les documents nécessaires se présente à la réunion et délivre au président toutes les copies justifiant de la propriété de sa sœur (Contrat d’achat et plan cadastral).

Mais, depuis septembre 2015 à nos jours, Abdeslam et sa sœur n’ont eu de réponse que celle qui affirme qu’une certaine commission aurait refusé le principe même du dédommagement, estimé d’ailleurs à 600 dhs le mètre, un prix en deçà de celui du marché qui avoisine les 1500 dhs.

Déçue de l’attitude du président de la commune qui fait fi de toutes les lois et des directives royales, la plaignante s’est adressée à travers un courrier au ministre de l’intérieur en date du 23 octobre 2016. Elle espère, ainsi, que Mohamed Hassad donne ses instructions pour qu’une issue soit trouvée à ce dossier.

Mehdi Demni

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