M.A.L.I demande la suppression pure et simple de l’Education Islamique
« L’instruction religieuse n’a pas sa place au sein de l’école et va à l’encontre de l’Universalité des droits humains ». C’est par ces mots que le Mouvement Alternatif pour les Libertés Individuelles (MALI) a réagi face à l’affaire des nouveaux manuels d’Education Islamique dans les lycées.
Cette affaire a démarré par la surprise et la colère des professeurs de philosophie qui ont découvert le contenu d’un chapitre jugé « diffamatoire » envers leur matière dans le manuel d’éducation islamique de la première année du baccalauréat « Al Manar de l’éducation islamique ».
En effet, le chapitre « Philosophie et foi » dudit manuel, présente la philosophie comme « une production de la pensée humaine contraire à l’islam », « l’essence de la dégénérescence. C’est une matière de confusion et d’égarement qui est motivée par la perversion et le blasphème. Celui qui se livre à la philosophie se détourne de la bonté des grands aspects de la charî’a, qui sont corroborés par des preuves ».
La co-fondatrice du Mouvement, Ibtissame Lachgar a déclaré au Daily.ma que « les élèves ont droit à la liberté de conscience, article 14 de la Convention relative aux droits de l’enfant ; la religion doit rester dans la sphère privée et dans les lieux de culte ».
Le communiqué précise d’ailleurs que « les élèves ont besoin d’être mieux armé(e)s intellectuellement pour comprendre les nouvelles questions que soulèvent la société d’information, les enjeux des progrès scientifiques, les valeurs humaines universelles », d’où la « légitimité et la nécessité de la matière qu’est la philosophie ».
Pour les professeurs de philosophie qui ont décidé d’organiser plusieurs sit-in, il s’agit en urgence de supprimer les chapitres intitulés « la foi et la science » et « la foi et la philosophie ». La polémique ne fait que commencer.
Fédoua Ennajy