Les produits « haram » rapportent beaucoup d’argent à L’Etat
Les recettes de l’alcool, du tabac et des jeux de hasard, ont connu une croissance notoire depuis 2012, depuis que le PJD est au gouvernement. Les revenus des taxes sur l’alcool sont ainsi passés de 540 millions de dirhams en 2012 à 760 millions, l’année suivante et 790 millions, en 2015. Durant cette même année, les recettes fiscales liées au tabac manufacturé ont atteint 8,67 milliards de dirhams.
Selon Assabah, les boissons alcoolisées, vins, spiritueux et bière devraient générer un peu plus de 1.2 milliards de dirhams de recettes fiscales, selon le Projet de Loi de Finances pour l’année 2017. Le tabac manufacturé, quant à lui, devrait rapporter environ 9 milliards de dirhams.
Toujours concernant les activités ou ressources jugées « haram » ou « illicites » par le PJD, il y a les jeux de hasard, c’est-à-dire le Loto et le PMU, qui devraient rapporter un peu plus de 160 millions de dirhams de recettes à l’Etat.
Ces augmentations sont justifiées par les dirigeants du PJD, qui affirment, qu’en augmentant les taxes, ils comptent ainsi décourager le consommateur et réduire les risques d’addiction. La consommation est pourtant loin de diminuer, bien au contraire et ces augmentations des prix favorisent le développement de la vente de produits de contrebande et la prolifération des « guerrabas » (vendeurs clandestins).
Fedoua Ennajy