Maroc

Le prénom amazigh « Silya » refusé à Casablanca

Said Baaziz, député du parti de la Rose à la Chambre des représentants, a adressé une question écrite à Mustapha Ramid, ministre PJDiste chargé des droits de l’Homme.

La question dénonce vigoureusement « la violation des principes identitaires amazighes, consistant à refuser l’enregistrement de prénoms dans l’état civil ». Laquelle question du parlementaire USFPiste, dont Le Site info détient copie, rappelle au ministre les derniers développements concernant l’enseignement de la langue amazighe, deuxième langue officielle du Royaume comme stipulé dans les dispositions de la Constitution de 2011. Il est aussi rappelé à Mustapha Ramid les programmes que l’Exécutif et ses secteurs centraux et régionaux préparent pour officialiser ledit enseignement.

Et d’évoquer le cas de « Brahim Abdellaoui qui a déposé plainte pour dénoncer le refus du bureau d’état civil de l’arrondissement Salam, du quartier Sidi Moumen, à Casablanca, d’enregistrer sa fille, née au mois de février dernier, sous le prénom de Silya ». Le prétexte invoqué de cette interdiction est que la liste du ministère de l’Intérieur ne comporte pas ce prénom!

La responsabilité de telles violations est une responsabilité politique, juridique et morale du gouvernement, s’est insurgé Said Baaziz. C’est également discriminatoire à l’encontre de la langue amazighe et des Amazighs, une offense aux dispositions des instances et des acteurs œuvrant pour la défense des droits humains et, surtout, une enfreinte flagrante aux dispositions de la Constitution du Royaume, a-t-il précisé.

La demande de l’enregistrement d’un nouveau-né sous le prénom de « Silya » est donc une demande légitime et l’intervention de qui de droit est requise et ne fera que rendre justice à la famille. Il est donc urgent de renoncer à cette interdiction injuste à même de garantir le respect des dispositions constitutionnelles de l’Etat marocain, a écrit le député de l’USFP.

Ce dernier a terminé sa question écrite adressée au ministre chargé des droits de l’Homme par les interrogations suivantes. « Quelles sont les causes de la violation des principes identitaires amazighs qui incitent à interdire des prénoms dans l’état civil? Et quelles sont les mesures concrètes et les délais impartis que votre ministère compte prendre pour renoncer à ce refus d’enregistrer des prénoms amazighs dans l’état civil? ».

Larbi Alaoui et Mohamed fernane


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